Si l’arrêté ministériel portant interdiction d’approvisionnement des produits pétroliers dans les fûts afin d’éviter les dégâts dus aux multiples cas d’incendie, cette décision rend la vie difficile aux habitants de Bria dans la Haute-Kotto. Car, la ville ne dispose d’aucune station-service pour la fourniture des produits pétroliers et les commerçants s’approvisionnent dans les fûts.
Située à 584 km de la ville de Bangui, la ville de Bria peine à s’approvisionner en carburant. Depuis les vieux temps, les habitants se procurent du carburant venant du Cameroun en passant par la capitale Bangui. Avec les tracasseries routières et l’état de la route qui mène à cette ville, le prix du litre d’essence qui se vendait à 1300 FCFA passe à 2000 FCFA, le gasoil à 2500 FCFA et le pétrole lampant à 1500 FCFA. Ceci, après les décisions prises par le gouvernement centrafricain pour augmenter le prix du carburant à la pompe et l’autre pour interdire l’importation des produits pétroliers dans les fûts.
Plus le prix de l’essence augmente, plus le coût de vie devient cher. C’est ce qu’explique Richard Mackintosh, un conducteur de moto taxi à Bria: « Nous avons de sérieux problème à Bria concernant l’approvisionnement en carburant. Parfois on arrive à trouver un peu parfois on ne trouve quasiment pas. Ce qui a des répercussions sur mes activités. Moi, je ne vis que de mon travail de taxi moto. Mais je ne trouve pas du carburant pour vaquer à cette tâche. Il est difficile pour moi de joindre les deux. De surcroît, Bria est une ville diamantifère. Du coup, certains produits sont chers. La crise du carburant vient s’ajouter et la vie devient plus dure ».
Dans cette partie de la Centrafrique, le commerce d’essence est pratiqué par quelques grossistes qui importent du carburant depuis la ville de Bangui. Basile Komba est l’un des grossistes du secteur Pk3 à Bria: « Souvent on s’approvisionne à Bangui. Mais nous avons beaucoup de difficultés. Surtout au niveau de pk-12 et Nguerengou à la sortie de Bangui où on demande à chaque fois les factures du carburant et des tas de choses que nous sommes juste obligés de supporter. Et une fois à Bria, on totalise nos dépenses en y mettant quelques choses dessus. C’est pourquoi nous vendons en prix de gros le litre à 1800 FCFA ».
« Il n’y a aucune station-service à Bria. Et nous ne pouvons pas rester bras croisés dans cette situation, vu que nous avons besoin du carburant dans la ville de Bria pour nos différentes activités. C’est pourquoi je me suis engagé dans cette affaire. Mais si les conditions sont si difficiles et que les choses se compliquent davantage, nous demandons juste au gouvernement de venir implanter une station-service dans la ville de Bria pour aider les centrafricains qui sont ici », ajoute-t-il.
En effet, l’augmentation des prix du carburant à l’échelle mondiale est due à la crise ukrainienne. Particulièrement en Centrafrique, le gouvernement a augmenté le prix à la pompe pour des raisons économiques. Il enregistre une baisse des fiscalités pétrolières. Cependant, cette augmentation a des répercussions sur plusieurs villes de provinces.
Belvia Espérance Refeïbona
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