La tension est de plus en plus vive en République Démocratique du Congo (RDC) et son voisin, le Rwanda depuis que le Président Felix Tshisekedi a accusé Kigali d’ « essayer d’occuper » l’Est du pays pour accaparer les richesses par un soutien militaire et politique à la rébellion armée du M23.

Face au risque d’une guerre entre les deux pays, les sept Chefs d’Etat de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) se sont réunis lundi 20 juin 2022 à Nairobi (Kenya) pour trouver un compromis à cette crise.

A l’issue des discussions, les pays membres ont décidé du « déploiement imminent d’une force régionale dans l’Est du Congo Démocratique », à partir des prochaines semaines.

Selon le communiqué sanctionnant la conférence des Chefs d’Etat, cette force régionale sera placée sous commandement kényan et « devrait, en coopération avec l’armée et les forces administratives de la RDC, chercher à stabiliser et assurer la paix dans ce pays (…) ».

Elle sera certainement déployée dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu « afin de stabiliser la région et rétablir la paix ». Puis, le communiqué final « appelle à un arrêt des messages de haine » ainsi que « le retrait des positions prises récemment, en l’occurrence, la stratégique ville de Bunagana » contrôlée depuis la semaine dernière par les rebelles du M23. Un déploiement rejeté par Lucha des observateurs politiques congolais :

 Après la publication du communiqué de la rencontre de Nairobi, le mouvement citoyen, non-violent et non-partisan, Lucha a rejeté l’idée de déploiement d’une force régionale au Congo, car selon lui, « au moins trois sur sept Etats membres de l’EAC sont impliqués depuis plus de deux décennies dans l’agression et la déstabilisation de notre pays ».

Il propose le renforcement de la Brigade d’intervention de l’ONU.

Depuis le regain de violences et l’activisme du M23 accusé d’être soutenu par le Rwanda, on assiste au Congo à l’émergence de plusieurs mouvements nationalistes dans le pays.

Junior Max Endjigbongo