Une condition indispensable pour la décrispation du climat politique entre le pouvoir et l’opposition aussi l’un des facteurs permettant aux partenaires techniques et financiers de la RCA de revenir sur leurs décisions.  

Après l’effondrement de la plate-forme Ezingo-biani qui est constituée des mouvements politiques et certaines organisations de la société civile, des leaders des partis politiques de l’opposition se sont regroupés dans une organisation à quelques jours de la tenue des élections groupées de 2020-2021, la Coalition de l’Opposition Démocratique (COD2020) qui avait fixé comme mission, non à un second mandat du président actuel Faustin-Archange Touadera.

Ces leaders de l’opposition n’ont pas jusqu’à lors accepté les résultats de la victoire de cet exercice démocratique qui est soldé à la faveur de Faustin-Archange Touadera dont sa légitimité est contestée par ces leaders de l’opposition. Et ce, malgré plusieurs tentatives du chef de l’Etat pour réunir autour d’une table ces compatriotes en vue de pallier à ce climat de mésentente entre lui et ces leaders dit de l’opposition, ces derniers n’ont pas obtempéré. C’est le cas du dialogue républicain qui a été boycotté par une partie de l’opposition.

Ce climat qui prévaut entre l’opposition et le pouvoir en place va à l’encontre de certains principes de la démocratie. Une situation qui empêche des partenaires techniques et financiers d’apporter leurs soutiens à ce pays qui sort d’une longue crise militaro-politique. Ces derniers temps, des informations sur un probable remaniement ministériel circulent sur les réseaux-socio et certains organes médiatiques de la place. Les yeux sont aujourd’hui rivés vers la Présidence de la République pour la publication de la liste de ceux qui auront la lourde responsabilité de créer une condition de vie descente à la population centrafricaine qui souffre encore dans sa chair les conséquences désastreuses des crises à répétition que le pays a traversé.

Alors si le poste du Premier ministre de ce prochain gouvernement est confié à un leader de l’opposition, ces partenaires privilégiés reviendront sur leurs décisions ?

Nous osons croire que ce geste risquerait d’atténuer les esprits et redonner confiance aux bailleurs de fonds d’investir pour le survit de ce pays. Même si, c’est la majorité à l’Assemblée Nationale qui doit diriger la Primature, cette situation demande beaucoup plus une décision politique.

Aujourd’hui, le chef de l’Etat a ce choix à faire entre le bien être de ceux qui l’ont élu et ceux qui l’entoure.

Il doit écouter la raison que la minorité qui risque de le drainer sur un terrain glissant. Ça ne sera pas un signe de faiblesse mais plutôt d’une sagesse éclairée. La destinée de ce bateau est entre vos mains Monsieur le Président de la République, le peuple gravera votre nom dans l’histoire de ce pays comme fut le cas du président fondateur B. Bonganda qui est cité dans plusieurs ouvrages comme étant le sauveur des oubanguiens.

Demain votre parcours sur ce pays sera raconté aux différentes générations.

Christian-Stève SINGA