Le Président de la République Faustin Archange TOUADERA, a procédé le vendredi 19 novembre 2021 dans le 9ème arrondissement de Bangui, au lancement des travaux d’aménagement du site de Landja-Mboko. Deux jours après, la communauté des occupants coutumiers monte au créneau. Un communiqué de presse a été publié lundi dont Oubangui Médias a obtenu copie.
COMMUNAUTE DES OCCUPANTS TRADITIONNELS, POPULATIONS AUTOCHTONES ET VICTIMES DES DESTRUCTIONS DES MAISONS D’HABITATIONS DES VILLAGES
LANDJA 1,2,3 ET 4 BANGUI.
72 08 72 49/72 71 27 74/72 23 39 55
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le vendredi, 19 novembre 2021 aux environs de 10h30 mn précises, Son Excellence, le Professeur Faustin Archange TOUADERA, Président de la République, Chef de l’Etat, s’est rendu à Landja dans le but du lancement des travaux des préparatifs d’urbanisation des villages Landja-Mboko érigé en 9eme arrondissement de la ville de Bangui.
La Communauté des Occupants Traditionnels, Populations Autochtones et Victimes des Destructions des Maisons d’Habitations des villages Landja, salue cette noble initiative du Chef de l’Etat et estime que cette urbanisation doit respecter les principes d’intérêt commun (ouverture des voies de communication inter-quartier, construction des écoles, des hôpitaux, des marchés, adduction en eau potable, et branchement d’électricité etc.).
La communauté remercie le Chef de l’Etat d’avoir reconnu que ¨Les occupants coutumiers¨ selon ses propres termes ont des droits qui sont protégés par la Loi et méconnu par le Ministère de l’Urbanisme.
La communauté s’oppose à la déclaration du Chef de l’Etat visant à encourager les occupants traditionnels ou coutumiers à négocier avec la société privée TOPOSED qui est considérée par la communauté comme une organisation criminelle.
La communauté observe que la République Centrafricaine est un pays pauvre ou ses populations vivent au-dessous d’1 dollar par jour, le commerce intérieur ne marche pas avec les prix galopants des denrées alimentaires de premières nécessités, le salaire des fonctionnaires n’a jamais été augmenté et que dans cette circonstance, il est impossible que l’Etat puisse imposer aux populations les constructions des maisons à plus de 5.000.000 francs CFA ou des constructions selon les normes internationales.
La communauté s’indigne contre le Chef de l’Etat de la répartition des 6 hectares confiés aux populations autochtones, alors que son Premier Ministre dispose à lui seul à Mboko plus de 8 hectares de terrains au village SANDIMBA dans le 9e Arrondissement de Bangui.
La communauté s’étonne que le Chef de l’Etat, puisse parrainer la société privée TOPOSED qui est une organisation criminelle en complicité avec le Directeur de Cabinet de l’urbanisme, alors qu’un tel projet d’urbanisation devrait être confié au Directeur Général de l’Urbanisme et aux cadastres de l’Etat associé aux ingénieurs architectes du Ministère formés dans des grandes écoles et qui pèsent sur le budget de l’Etat, qui ne sont pas utilisés dans le projet.
Pour la Communauté, fixer le mètre carré des terrains à 3000FCFA ou à 5000FCFA est une violation et que la loi fixe le mètre carré à 2500FCFA.
La communauté s’étonne du faite qu’elle n’est pas associée dans les discutions et demande à l’Etat Centrafricain l’indemnisation des victimes au prix de leur construction ou à juste valeur.
Pour la communauté, détruire les maisons des autochtones sans indemnisation au préalable puis imposer leur reconstruction selon les normes internationales, constitue des crimes qui sont prévus dans les textes nationaux et internationaux et qu’elle estime qu’en cas d’échec de négociation saisir les Chambres Africaines ou Internationales pour demander justice.
Fait à Bangui, le 22 novembre 2021
La communauté
Ont signé : les délégués
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