Pour marquer la fin du contrat du programme ECOFAC- 6, qui est un projet de l’Union Européenne axé sur la protection des aires protégées, le Comité National des Aires Protégées et leurs périphéries CAPEP a tenu le mardi 31 janvier 2023 une grande réunion pour informer sur ledit programme ECOFAC-6 et présenter ses réalisations dans les zones respectives. La cérémonie officielle est présidée par Michel Yogo, Représentant le Premier ministre Felix Moloua.
Pour une politique générale en matière d’environnement et de gestion des ressources naturelles, les chefs d’Etat membres de la communauté économique des états de l’Afrique centrale ont adopté en 2007 un cadre de coopération qui est décliné en sept axes d’orientation stratégique. La conservation et la gestion durable des ressources naturelles transfrontalières d’Afrique centrale est l’une des axes. Ainsi, le secrétariat général de la communauté a signé le 7 avril 2017 à Yaoundé au Cameroun une convention de financement avec la commission Européenne d’un montant de 80,5 millions d’euros pour la mise en œuvre du programme d’appui pour la préservation de la biodiversité et les écosystèmes fragiles d’Afrique centrale, appelé ECOFAC -6 et financé sur le programme indicatif régional PIR 11e FED.
L’objectif général du programme est l’amélioration de la gouvernance des ressources naturelles et la gestion des aires protégées en vue de contribuer à une économie verte caractérisée par un développement économique endogène, durable et inclusif, ainsi qu’à la lutte contre le changement climatique. D’une manière spécifique, il vise une préservation plus efficace de la diversité et des écosystèmes fragiles en lien avec les services éco systémiques associés.
Le programme comprend deux 2 principales composantes qui font l’objet des résultats à atteindre, à savoir la composante nationale-pays et la composante régionale-transversale. La mise en œuvre de la composante nationale-pays est assurée par les opérateurs APN, WWF et WCS.
Le Colonel Ulrich Lombé-Zanza expert national, coordonnateur des politiques et relations institutionnelles dans le cadre du programme ECOFAC-6 précise : « ce qui est plus important à faire comprendre aux centrafricains est que cette réunion du CAPEP nationale constitue une grande réunion du comité de pilotage qui prend en ligne de compte l’ensemble des parties prenantes à savoir les élus de la nation, les différents sectoriels et les responsables au niveau des communautés. Nous sommes en train de faire un bilan pour la finition du projet ECOFAC-6. Nous avons pour certains un contrat de trois ans et pour d’autres un mandat de 5 ans. Nous sommes aujourd’hui en train de présenter les différentes activités que nous avons réalisées, les difficultés rencontrées et aborder également les lecons apprises pour qu’à la prochaine lorsque nous aurons de nouvelles initiatives dans le cadre de NATUR-AFRICA, on puisse combler ces manquements ».
Quant à l’ambassadeur de l’Union Européenne Darius Douglas Carpenter, c’est un mensonge de dire que l’Union Européenne est entrain de retirer tous ses projets en Centrafrique. Il réitère l’engagement de ladite institution aux cotés de la Centrafrique : « il est très important d’bord de souligner le fait que la fin de ce projet ne représente pas du tout la fin de l’implication de l’Union Européenne en matière de protection de biodiversité, des aires protégées et de la population rurale ici en République centrafricaine. On fait une transition de 20 millions d’euros vers un nouveau projet qui s’appelle la Nature-Africa. C’est un projet de caractère régional à travers l’Afrique centrale, le bassin du Congo mais aussi avec un pilier de 20 millions d’euros pour la République centrafricaine. Donc dans cette position, évidemment on est ici pour tirer les enseignements de nos expériences jusqu’à maintenant, Il y a pas mal de sujet à discuter. Lorsqu’on discute de la conservation, parce qu’il s’agit non seulement des questions de biodiversité mais évidemment de plus en plus et surtout en République centrafricaine de la protection de l’environnement et de la biodiversité est une question sécuritaire aussi. Nous sommes confrontés au problème de braconnage, de trafic illicite et aussi au problème de population qui sont en précarité dans les régions sensibles de la biodiversité ».
Les travaux dudit atelier ont débouché sur un communiqué final formulé par les participants. Dans ce communiqué final, il est fait mention des recommandations à mettre en œuvre dans le cadre du projet nature-Africa qui se substitue au programme ECOFAC-6.
Belvia Esperance Refeibona
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