L’espace ami des femmes et filles ouvert par l’ONG ASA avec l’appui de l’UNFPA-Centrafrique s’évertue dans la formation des femmes et des filles en tricotage mais aussi en alphabétisation afin de garantir leur autonomie financière.

Ouvert en avril 2021, ce centre, situé dans la commune de Begoua bénéficie d’un appui de l’UNFPA pour accompagner les filles et les femmes qui désirent apprendre une activité génératrice de revenu mais forme aussi en alphabétisation.

Dans ce secteur récemment touché par les violences armées, cet espace est aussi une réponse d’appui multiforme aux survivantes de violence sexuelle basée sur le genre. Près de 6O femmes sont reçues dans cet espace. Une trentaine a subi les cas de violences basées sur le genre (VBG) et presque 15 femmes ont connu une forme de VBG qui est le déni de ressource.

Cette activité de tricotage est une réponse importante pour soulager ces filles et femmes dont l’âge varie entre 15 à 50 ans. La formation en alphabétisation et les sensibilisations dans ce centre contribuent énormément à l’équilibre financier et intellectuel de ces apprenantes.

Michelle Kippre née Adom, chef de ce projet revient sur les activités menées. « Le lundi, nous avons des séances d’alphabétisation, de causerie éducative, le mercredi nous avons des sensibilisations audiovisuelles sur la question de VBG et la santé de la reproduction. Nous faisons aussi un coaching en matière des activités génératrice de revenu et on leur apprend à faire des tenues pour les enfants, les nappes, des pots de fleurs à base des boites recyclées  comme pour ce vendredi», a souligné la cheffe de projet.

Les femmes qui viennent dans ce centre ont pour la plus part des bébés et sont reçues par petit groupe et en rotation le matin et l’après-midi. Cette jeune fille de 15 ans, déscolarisée apprend à faire le tricot mais aussi des pots de fleurs et autres objets pour embellir son environnement. «J’ai commencé à gagner ma vie grâce à cette activité », a-t-elle témoigné.

Même si ces femmes n’ont pas encore ouvert un point de vente commun, elles affirment que cette activité sera bénéfique pour les aider à avoir une autonomie financière et à subvenir aux besoins de leurs enfants ainsi que les leurs.

Ce projet prend fin en aout 2021 mais l’espoir pour les bénéficiaires est de voir le prolongement de cet espace et sa durabilité pour aider les femmes qui sont dans cette région. Dans la préfecture de l’Ombella M’Poko, il y a trois centres donc celui de Begoua de Bossembele et de Yaloké.

Fridolin Ngoulou