L’action engagée a déjà permis aux casques bleus de chasser les groupes armés dans la localité de Boyo.

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a engagé une action de domination sur l’axe Bambari – Alindao pour déloger les groupes armés qui cherchent à s’y implanter.

Au cours de la présentation hebdomadaire des principales réalisations de la Mission, mercredi à Bangui, le porte-parole de la Force, le Major Zouhair El Kandoussi, a déclaré que, l’action en cours, visent à « sécuriser la population civile, protéger les civils et réduire l’influence des groupes armés », tout en poussant les forces du mal à désarmer.

Selon le porte-parole militaire de la MINUSCA, l’action engagée a déjà permis aux casques bleus de chasser les groupes armés dans la localité de Boyo. « Les populations de Boyo ont remercié chaleureusement la MINUSCA d’avoir libérée la ville des groupes armés », a-t-il dit, ajoutant que « la force souligne que rien ne pourra arrêter sa détermination à toujours œuvrer à la protection des civils ». Le Major Zouhair El Kandoussi a également précisé que « l’opération de Bambari vise à inciter un plus grand nombre d’éléments armés à rejoindre le programme DDR ». 

Faisant le point sur la situation sécuritaire dans le pays, le Major Zouhair El Kandoussi a souligné que « la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire centrafricain demeure relativement calme mais imprévisible », affirmant que « la MINUSCA continue inlassablement à œuvrer pour ramener la paix et la stabilité en République centrafricaine et que les réfractaires de crimes de guerre seront traduits devant les juridictions compétentes ».

Intervenu de son côté, lors de cette présentation des actions de la Mission, Guy Karema, chargé de communication à la MINUSCA, a indiqué que du 11 au 17 janvier, la MINUSCA a documenté 13 cas d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, ayant affecté au moins 43 victimes. A ces dernières, a-t-il précisé, s’y ajoutent 9 incidents allégués, représentant 11 violations des droits de l’homme et du droit humanitaire qui auraient affecté 13 victimes. « Bien que le nombre d’incidents et de violations documentés cette semaine reste stable par rapport à la semaine précédente, le nombre de victimes a presque triplé en raison de deux attaques indiscriminées dans les préfectures de la Haute-Kotto et de l’Ouham et ayant fait respectivement 5 morts et 15 blessés, d’une part, et 3 morts et 5 blessés, d’autre part », a expliqué Guy Karema, signalant que « la large majorité des incidents, violations et victimes documentés cette semaine sont attribuables aux acteurs étatiques ».

En plus des activités de monitoring, le chargé de communication a signalé que la Division des Droits de l’Homme de la MINUSCA a poursuivi son plaidoyer auprès des autorités pénitentiaires du Camp de Roux, où un foyer des cas de Covid-19 a été détecté, afin que les détenus bénéficient des conditions de détention et d’une assistance médicale conformes aux standards internationaux. Il a par ailleurs indiqué que, le 18 janvier, le bureau régional de la MINUSCA à Paoua a organisé une mission conjointe avec les équipes de communication et de sensibilisation de la Cour Pénale Spéciale (CPS) aux villages de Koundjili et Lemouna, deux lieux de massacre en mai 2019, qui ont couté la vie à 22 personnes, et occasionné de nombreux viols et autres exactions. « Cette mission s’inscrit dans la préparation des populations de la sous-préfecture de Paoua, qui inclut les familles des victimes, pour la radiodiffusion en direct du procès des auteurs de ce crime et une campagne de sensibilisation multiforme », a-t-il précisé.

Pour sa part, la porte-parole de la Police de la MINUSCA, Capitaine Sylvie Mazalo Agba, a indiqué que la Police des Nations (UNPOL) continue de soutenir les autorités centrafricaines dans la lutte contre l’impunité dans le pays. « Le 14 janvier, elle a appuyé le transfèrement par vol UN de sept détenus dont deux femmes de la maison d’arrêt de Paoua pour celle de Bouar sur demande du Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Paoua. Deux autres personnes précédemment gardées à vue à la brigade de Gendarmerie de Ndélé ont été transféré le 11 janvier à Bangui par vol UN, afin de comparaitre devant la justice », a-t-elle indiqué.

La porte-parole de la Police a par ailleurs fait part de la rencontre le 12 janvier, du coordonnateur UNPOL du Pilier développement avec le directeur général de la Police centrafricaine (DGPC). « Leurs discussions ont porté sur les différents projets réalisés et ceux en cours au profit de la Police centrafricaine, particulièrement dans le domaine du renforcement des effectifs et des équipements de certains commissariats. Il a également été question de la remise prochaine du Commissariat de Police de Mongoumba dans la préfecture de la Lobaye et de l’organisation de la sélection et de la formation des Officiers de Police Judiciaire. A cette occasion, le directeur général de la Police centrafricaine a salué l’évolution des travaux de réhabilitation du Commissariat de Police de Boali », a-t’elle souligné.

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