Réélu pour un second mandat suite aux élections groupées du 27 décembre 2020, le président Faustin Archange Touadera sera investi pour un nouveau mandat de cinq ans le 30 mars 2021. A cinq jours de cette cérémonie, Bangui et ses environs vivent la fièvre des préparatifs.

Cette investiture intervient dans un contexte de guerre lancée par le président de la République contre les rebelles de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de l’ancien président François Bozizé. Ces rebelles ont tenté une incursion dans la capitale le 13 janvier 2021, soldée par un échec face à une armée qui a reçu le soutien des instructeurs russes et des forces rwandaises.

Entre gérer la progression de l’armée pour la libération du territoire et organiser une grande manifestation, les proches du pouvoir voient déjà en cette cérémonie une occasion pour le pays d’affirmer la reprise en main du contrôle du territoire occupé depuis 2013 par les rebelles de la Séléka et la milice Anti-Balaka.

Plus d’une centaine d’investisseurs rwandais et russes sont attendus à Bangui pour explorer des pistes d’un investissement durable dans ce pays miné par des violences depuis plusieurs décennies.

Sur le terrain, les tractations diplomatiques se font pour l’accueil des chefs d’Etat de plusieurs pays amis. Cette investiture, une occasion de jouissance populaire devra voir la participation des plus hautes autorités du monde telles que Vladimir Poutine le nouvel ami sans mettre de côté Emmanuel Macron de la France et Joe Biden des USA, les vieux amis de la Centrafrique. Mais rien n’est encore confirmé pour leur présence même si les invitations ont été envoyées.

Des rencontre et réunions se multiplient pour tenir le pari de cette cérémonie, qui, en plus de la situation sécuritaire fragile doit faire face à la résurgence de la Covid-19 dont les nouveaux cas ne cessent d’être enregistrés au quotidien.

Les dispositifs sécuritaires s’intensifient à Bangui et dans plusieurs autres villes, afin de tenir dans la quiétude cette cérémonie qui sera marquée deux jours de mouvement surtout dans la capitale et ses environs.  Des opérations de déguerpissement des occupants illégaux des artères des avenus.

Les fonctionnaires, eux perçoivent déjà leur salaire afin de mieux participer à cette cérémonie.    

Fridolin Ngoulou