L’atelier conjoint de Union Européenne et de la Banque Mondiale portant sur l’état et les perspectives de développement du secteur privé en République Centrafricaine, la dissémination des études réalisées les deux années passées sur le tissu des PME dans le pays, et le lancement de nouvelles études conduites dans le cadre de la mise en œuvre des activités du fonds Sustainable Business for Africa (SB4A) de l’Union Européenne a été organisé le 26 janvier 2024 à Bangui.

Après les multiples crises qu’a connu la République centrafricaine, le pays s’est lancé dans un processus de reconstruction du tissus économique et sociale avec l’appui des partenaires techniques et financiers dont la Banque mondiale et l’Union européenne en appuyant secteurs dont les réformes du secteur public, la santé, l’éducation, les transports, l’agriculture et le secteur privé.

Le Représentant Résident de la Banque mondiale, Guido Rurangwa revient sur l’intérêt de cet appui conjoint : « Comme vous le savez, le secteur privé est le principal vecteur de création de richesses et de la lutte contre la pauvreté. C’est pour cela que la Banque mondiale s’est engagée à appuyer les projets du Gouvernement favorisant le développement du secteur privé à travers le projet i-COMPETE qui prévoit de financer des réformes pour améliorer le climat des affaires, mais aussi supporter la mise en place d’un fonds de garantie afin de pallier les difficultés que rencontrent les PME pour accéder au crédit. Ce projet apportera aussi une assistance technique pour renforcer les capacités des PME. Le projet i-COMPETE est déjà en cours d’exécutions et nous espérons voir les premiers résultats dans les prochains mois », souligne-t-il.

Selon le ministre des Petites et Moyennes Entreprises Hyppolite Ngate,  ce projet dont la mise en œuvre a déjà été enclenchée, « constitue une réponse adéquate aux préoccupations longtemps exprimées par les PME/PMI en ce qui concerne l’amélioration du climat des affaires, l’accès au financement et le renforcement de leurs capacités afin de participer efficacement au développement économique national et contribuer ainsi à l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens.

« C’est pourquoi, je tiens ici à saluer tout particulièrement cette initiative prise par la Banque Mondiale et l’Union européenne d’organiser la rencontre de ce jour », salue-t-il.

La Banque mondiale, dont la mission est de mettre fin à l’extrême pauvreté et stimuler la prospérité sur une planète vivable, a augmenté depuis les cinq (5) dernières années son portefeuille pour la République centrafricaine. Cet élargissement a fait passer le portefeuille à dix-neuf (19) projets multisectoriels actifs à ce jour pour une enveloppe totale de plus de USD 1,2 milliard, soit plus de 600 milliards de francs CFA.

Fridolin Ngoulou