La vaccination contre la poliomyélite est une constante en Centrafrique. Les relais communautaires sont toujours mobilisés pour encourager les parents à protéger leurs enfants à travers la vaccination. Lors d’un tour au village de Nguebe à Bossangoa, Brice, un relais communautaire engagé dans la lutte contre la poliomyélite, se rend au ménage de Félix Yvon Béfio, un sceptique du vaccin.Lors des échanges avec Brice, Félix partage les raisons pour lesquelles il manque de confiance en la vaccination et les services de santé : « Je voyais les enfants du quartier avoir des réactions aux vaccins. Les agents de santé ne prenaient pas leur temps pour nous expliquer et nous rassurer. Voilà pourquoi que je n’avais plus confiance en eux et j‘ai donc préféré de ne pas faire vacciner mes enfants ».Mais un jour, la détermination du nouveau chef du centre de santé de son quartier le poussa à écouter les relais communautaires et à donner aux vaccins une nouvelle chance.« Il est venu me parler. Au début, je ne voulais rien entendre, mais il était déterminé. Il m’a même accompagné jusqu’au centre-ville juste pour avoir l’opportunité de me convaincre. Il m’a donné beaucoup d’informations sur le rôle du vaccin dans la vie, le développement et la croissance de mes enfants et comment de simples piqures ou quelques gouttes peuvent les protéger à vie. Depuis ce jour, aucun de mes enfants n’a plus raté ses rendez-vous de vaccination ou de campagne de vaccination contre la polio » nous confie Félix.Chaque année, le ministère de la Santé et la Population, avec le soutien de l’UNICEF et de l’OMS et le financement de GAVI, USAID, Bill & Melinda Gates Foundation, et Rotary, organise d’une manière régulière des campagnes de vaccination contre la poliomyélite. Cette année seulement, la campagne a touché plus de 1, 600,000 enfants âgés de 0-59 mois à travers les quatre coins du pays.Felix admet que suite à l’intervention [du relai communautaire] relative à son comportement antérieur, ses enfants sont aujourd’hui en une meilleure santé. Felix va de même au-delà de la vaccination de ses enfants, il aide, lorsqu’il peut, les relais communautaires et le chef du centre de santé à identifier les familles qui se fient à des pratiques qui peuvent être nuisibles à leurs enfants, surtout en termes de soin de santé.Source: Unicef