Après le verdict de la Cour Constitutionnelle du 23 septembre dernier qui a annulé les décrets enclenchant la procédure de l’écriture de la nouvelle loi fondamentale Centrafricaine, la plateforme Beoko qui soutient les actions du Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera, a organisé le samedi dernier 24 septembre, une réunion de sensibilisation à l’endroit de la population de Boali.

Cette réunion qui a eu lieu à l’hôtel de la ville, est axée sur plusieurs points dont le projet de la loi sur la cryptomonnaie et l’éclaircissement sur la décision de la Cour Constitutionnelle par rapport à la nouvelle constitution de la République Centrafricaine.

Pour maître Thierry Patrick Akoloza, coordonnateur de la plateforme Beoko, cette réunion permet d’expliquer à la population de Boali, les grandes actions du Président de la République, les projets d’avenir pour le pays, la procédure de la rédaction de la nouvelle constitution et le projet de la loi sur la cryptomonnaie. Selon lui, l’intérêt vise également à sensibiliser la population sur la nécessité de pérenniser la paix, la notion du civisme et l’amour du pays. « J’ai une bonne impression, car dans les échanges avec la population, nous croyons que tout ce que nous avons dit ne restera pas vain puisque les participants se sont engagés pour faire la paix », a-t-il expliqué à la sortie de la réunion.

Le point le plus saillant de cette réunion est porté sur la sentence de la Cour Constitutionnelle ayant annulé les décrets créant et instituant le comité de réécriture de la nouvelle constitution.

Mathurin Dimbele Nakoue, secrétaire général de la plateforme Beoko précise que contrairement à ce que l’on pense, la Cour Constitutionnelle n’a pas rejeté l’idée d’écrire une nouvelle Constitution. « Mais elle s’est focalisée sur la procédure, malheureusement il y a eu la contradiction », a-t-il dit.

Il ajoute qu’il y avait la confusion dans la décision de la Cour Constitutionnelle puisque la présidente a parlé d’une assemblée constituante, alors que le chef de l’État n’a pas mis en place cette assemblée constituante mais il a plutôt institué un comité chargé de rédiger le projet de la nouvelle constitution telle que prévue dans le décret. « Je ne vois pas pourquoi on pourra interdire  au président de la République de mettre en place un comité rédactionnel pour la nouvelle loi fondamentale, puisqu’il y a la jurisprudence De Gaulle. En France en 1958, De Gaulle avait été chargé d’écrire la nouvelle constitution Française de l’époque qui marque le début de la 5eme République à travers un comité », s’est-il indigné.

A lui de poursuivre que les actes qui ont été annulés sont les actes du gouvernement qui ne sont pas en principe attaquables. « On ne peut pas attaquer les actes du gouvernement ni devant la cour constitutionnelle qui n’a pas cette compétence, ni devant le conseil d’État. Toutefois, nous prenons acte de la décision de la cour constitutionnelle qui n’a pas remis en cause la possibilité pour le Chef de l’Etat d’organiser un référendum sur la question de la nouvelle constitution », a-t-il conclu.

Les autorités locales et la jeunesse de Boali qui ont pris part à cette réunion se disent satisfaites  de cet échange qui leur permet d’avoir une idée générale sur les sujets d’actualité de l’heure en RCA.

Judes Romain Koualet