Renversé par un coup d’Etat militaire en aout 2020, l’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est décédé dimanche 16 janvier 2022 à son domicile privé à Bamako à l’âge de 76 ans.

Son décès intervient alors que le Mali connait un embargo de la part de la CEDEAO, des sanctions qui ont poussé vendredi 14 janvier plusieurs centaines de milliers des maliens dans la rue sur appel de la junte militaire.

Après avoir été débarqué du pouvoir le 18 aout 2020, IBK était malade et se soignait à plusieurs reprises à Abou Dhabi, notamment dans un hôpital américain. Son état de santé s’est dégradé ces derniers jours avant l’annonce de son décès.

Ibrahim Boubacar Keïta avait servi le Mali comme Premier ministre de 1994 à 2000, notamment sous la présidence d’Oumar Konaré. Candidat à la présidentielle de 2002, il échoua. Il fût président de l’Assemblée nationale de 2002 à 2007. En 2013, il est finalement élu avant d’être réélu en 2018 puis renversé par la junte militaire en 2020.

Le décès de cet ancien président intervient comme un coup dur pour le peuple malien qui doit faire face aux conséquences des sanctions de la CEDEAO, gérer l’insécurité dans le nord et avaler les couleuvres imposées par le gouvernement de la transition qui veut une transition d’au moins 5 ans, lui permettant de résoudre l’épineux problème d’insécurité avec l’aide de la Russie avant d’organiser les élections et remettre le pouvoir aux civiles.

Fridolin Ngoulou