Le Président de la République Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA a été honoré ce matin par la prestigieuse Université de KYUNGIL en Corée du Sud, qui lui a décerné le grade de Doctorat Honoris Causa.

Cette distinction est intervenue en récompense à la contribution du Président TOUADERA au retour de la paix, de la réconciliation et le développement de l’enseignement supérieur en Centrafrique.

Titulaire de deux doctorats en Mathématiques des Universités de Lille 1 et de Yaoundé 1 , le Président TOUADERA qui continue de dispenser des cours à l’université de Bangui malgré ses lourdes charges, a été fait en avril 2018, Doctorat Honoris Causa de l’École de Commerce de Lyon en France.

Le recteur de l’Université de Kyungil qui vient d’accueillir trois jeunes étudiants centrafricains dans le cadre de la coopération avec l’entreprise AJIN a déclaré que son institution était disposée à en former d’autres.

Nous vous publions le discours que le Président TOUADERA a prononcé à cette occasion.

– Monsieur le Président ;

– Monsieur le Recteur ;

– Chers Amis et Collègues Enseignants ;

– Distinguées personnalités ;

– Mesdames et Messieurs ;

Je voudrais, à l’entame de mon propos, remercier toutes les autorités Sud-Coréennes et particulièrement le Gouverneur, le Maire de la Ville de Daegu, de nous accueillir et de nous donner l’opportunité de recevoir le titre de Docteur Honoris Causa de la prestigieuse Université de Kyungil, dans cette charmante ville de Daegu.

Permettez-moi de remercier également Monsieur SAE, un grand ami de la République Centrafricaine, pour toutes ses contributions au succès de notre visite d’amitié.

– Distinguées personnalités ;

– Mesdames et Messieurs ;

Il est indéniable que la date du 9 mai 2022 qui consacre la remise du titre de Docteur Honoris Causa à ma modeste personne, sera inscrite en lettres d’or dans les annales de la République Centrafricaine.

En effet, en me décernant l’une des prestigieuses distinctions honorifiques destinées à honorer des personnalités nationales ou étrangères en raison des éminents services rendus, à quelque titre que ce soit, aux sciences, aux lettres, aux arts ou au progrès de la société, l’Université de Kyung-il apporte son soutien aux valeurs universelles de la paix, de la justice, du dialogue, de la tolérance et de la réconciliation nationale que nous prônons depuis ma première investiture à la Magistrature suprême de mon pays, le 30 mars 2016.

Elle est aussi le témoignant éloquent et le reflet de l’ouverture de la grande Université de Kyung-il au monde extérieur et particulièrement à la République Centrafricaine.

– Distinguées personnalités ;

– Mesdames et Messieurs ;

Je suis très fier de cette prestigieuse distinction honorifique que je reçois avec honneur et humilité.

Je voudrais donc vous exprimer ma profonde gratitude au Président, au Recteur et à leurs collaborateurs qui me font l’honneur de cette cérémonie dont je garderai longtemps le souvenir ému.

Je tiens également à adresser mes sincères remerciements aux éminents membres du Jury pour l’honneur fait à la République Centrafricaine, en m’attribuant cette prestigieuse distinction honorifique.

Je voudrais remercier en n’oubliant personne, mais ceci, vous le savez, est impossible.

Je voudrais vous transmettre les remerciements du peuple centrafricain à l’Université de Kyung-il qui, en me décernant cette haute distinction honorifique, contribue à remettre la République Centrafricaine sous les projecteurs du monde et attire de manière réussie les bonnes volontés acquises à la paix pour un développement harmonieux de nos peuples.

Permettez-moi enfin de dédier cette prestigieuse distinction honorifique au Peuple centrafricain résolument engagé à mes côtés dans notre combat quotidien pour la paix, la sécurité, le vivre ensemble, la réconciliation nationale et le développement socio-économique de notre pays.

J’avoue qu’elle me donne une nouvelle énergie pour œuvrer davantage, avec courage et abnégation, à la formation des futurs cadres Centrafricains et surtout à la restauration de la paix, de la sécurité et à la refondation de mon pays, tâche ardue à laquelle je me suis consacré, depuis mon premier mandat.

Je suis heureux de savoir que nos efforts à la tête de l’Etat centrafricain qui ont soutenu ma réélection dès le premier tour du scrutin présidentiel du 27 décembre 2020, sont suivis, reconnus et soutenus par les autres peuples et les institutions du monde.

– Distinguées personnalités ;

– Mesdames et Messieurs ;

Je n’ai pas l’habitude de parler de moi-même. Mais la distance et la solennité de l’événement m’obligent à essayer de dire un mot sur ma vie professionnelle et politique au service de mon pays.

En effet, je viens d’un beau pays, la République Centrafricaine, qui émerge laborieusement, mais de manière déterminée d’une longue et sanglante succession de crises dont la plus atroce a été celle de 2012.

C’est un vaste territoire de 623.000 Km2, peuplé d’environ 5 millions d’habitants dont plus de 70% de jeunes.

La République Centrafricaine est une terre bénie par sa beauté naturelle extraordinaire et dotée des richesses naturelles innombrables, non encore exploitées.

Malheureusement, et vous le savez certainement, ce pays a été longtemps soumis et brimé par tous.

Il a donc été privé de la chance d’avoir un avenir meilleur, depuis la disparition tragique de son Président Fondateur Barthélemy BOGANDA, un an avant son indépendance en 1960.

Durant toute ma vie professionnelle et politique, j’ai toujours voulu laisser quelque chose de précieux en héritage aux générations futures.

Ce rêve m’a poussé à devenir et naturellement par vocation un enseignant afin d’éduquer la jeune génération.

Dès le début de ma carrière d’enseignant, le même idéal m’a poussé à me perfectionner, à devenir meilleur afin de pouvoir changer des destinées.

J’ai changé d’abord mon propre destin, lorsque j’avais décidé de me dédier à l’étude des mathématiques et de poursuivre une carrière universitaire.

Ma source d’inspiration était la parole du feu Président Nelson Mandela que je cite avec respect : « L’éducation est le grand moteur du développement personnel. Grâce à l’éducation, une fille de paysan peut devenir médecin, un fils de mineur peut devenir patron de mine, un enfant d’ouvriers agricoles peut devenir président d’une grande nation », fin de citation.

Ma vision, traduite en programme de société du Gouvernement, est de bâtir un Centrafrique nouveau, fort, uni, prospère, privilégiant le dialogue, la justice, l’esprit de réconciliation nationale et ouvert au monde.

Pour cela, j’ai fait de l’éducation nationale l’un des axes prioritaires de mon action à la tête de la République Centrafricaine.

C’est pourquoi, parallèlement à mes lourdes charges de Président de la République, Chef de l’Etat, je continue de transmettre mes connaissances aux étudiants de l’Université de Bangui, avec la même détermination.

Je ne doute point que cette prestigieuse distinction honorifique de Docteur Honoris Causa qui m’est décernée ce jour par l’Université de Kyung-Il, l’une des prestigieuses Universités de la Corée du Sud, est le début d’une nouvelle coopération fructueuse entre les Universités Sud-coréennes et l’Université de Bangui.

Je vous remercie.