Les étudiants de l’institut Confucius ont présenté mercredi 11 août 2021, sur le campus universitaire de Bangui, les œuvres qu’ils ont réalisées durant les 3 mois de leur formation sur la langue et la culture chinoise. Ceci, en présence du  Recteur (sortant) de l’Université de Bangui Jean Laurent Sissa Magalet et des délégations de la colonie chinoise à Bangui.

En effet, ladite manifestation culturelle s’inscrit dans le cadre du 61em anniversaire de l’indépendance de la République centrafricaine, célébré chaque le 13 août. L’objectif visé est de consolider les relations bilatérales entre l’université de Bangui et celle de Bûchai en Chine. « A l’occasion de la célébration de l’indépendance de la RCA, l’institut Confucius a exposé  ces produits pour que la coopération bilatérale entre la République Centrafricaine et celle de la Chine puise être consolidée et renforcée», a déclaré John Clotaire Daguia Zambe directeur dudit Institut. 

 L’occasion a été saisie par certains de ces étudiants pour présenter des poèmes en chinois et faire l’interprétation en français afin de permettre la compréhension au public. « J’ai déclamé un poème qui parle de voix d’un oiseau qui chante et qui frivole sur la mer et ses pieds rouges flottent l’eau claire », a souligné Perpétue l’une des étudiants. « La langue chinoise me donne l’occasion de connaitre la Chine et sa culture et un jour je pourrais  travailler dans des entreprises Chinoises » a-t-elle ajouté.

Lors de cette cérémonie, des plantes à base des champignons, des produits pharmaceutiques et plusieurs autres produits chinois ont été exposés.

Afin de revivre les temps forts de l’indépendance, l’un de ces étudiants Edgard Ulrich Teguende, a profité du moment pour reprendre le discours de l’indépendance prononcé à l’époque par le ministre d’Etat chargé des affaires culturelles français, André Malraux : « En un temps où l’appel à la liberté a si souvent la couleur du sang ».

Cependant, triste est de constater que 61 ans d’indépendance, aujourd’hui, plusieurs analyses ont montré que le Centrafrique n’est pas réellement indépendant sur  le plan politique, économique voire culturelle. Le pays est toujours dans un cycle des crises militaro-politiques et du regain de violences, provoquant ainsi une situation humanitaire dramatique.

Sur le plan politique, certains constats montrent que le pays se retrouve parfois dos à dos avec son ancienne colonie malgré que, lors de la proclamation de l’indépendance, André Malraux avait lu le message du Général de Gaulle envoyé à la nouvelle nation en ces termes : «Aujourd’hui, la République centrafricaine peut et doit compter sur une franche et amicale coopération de la France ». Ce message doit interpeler les deux nations sur le plan de leur relation bilatérale qui aujourd’hui n’est pas au beau fixe.

Wilfried Bouba