Le transport en commun est devenu un véritable parcours de combattant en ces derniers jours à Bangui, après l’attaque par les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) et la suspension des activités des mototaxis.

La crise militaro-politique que traverse la République centrafricaine a des impacts négatifs sous plusieurs formes. Si le gouvernement est en train de faire feu de tout bois pour rétablir la paix et la sécurité, la population est en train de subir également certaines conséquences provoquées par certaines mesures certes dans le cadre sécuritaire.

L’une de ces conséquences est le réel problème de transport en commun. En effet, le gouvernement a suspendu le service des mototaxis depuis la dernière attaque du 13 janvier 2021 contre la capitale centrafricaine. La raison s’explique par le fait que certains conducteurs de ces motos-taxis ont été appréhendés comme des complices en transportant les éléments de la CPC.

Nul ne doute cette mesure est à sa juste valeur car le pays fait face à un état d’urgence. Et ce pour le bien sécuritaire de la population.

Mais, ces derniers jours et particulièrement ce lundi 25 janvier, les Banguissois se confrontent à un véritable problème de transport pour se rendre au bureau, à l’école où dans leurs différents lieux d’activité quotidienne.

Une situation qui poussent ces derniers à réclamer au gouvernement l’assouplissement de ces mesures en essayant de trouver une manière de donner la chance aux conducteurs des mototaxis, les permettant de reprendre leur service tout en mettant en place une autre forme de mesure de contrôle, fixer un timing de travail bien limité par exemple de 7h à 16h.

Alors entre l’état d’urgence exigeant un couvre-feu de 5h à18h et une réelle difficulté de transport en commun, la dernière décision revient au gouvernement de trancher.

Avec la reprise des cours ce main, la question de la sécurité nationale et le droit à l’éducation s’affrontent durablement. Plusieurs enfants n’ont pas pu se rendre à l’école à cause du transport, surtout ceux-là qui habitent les périphéries de Bangui.

Brice Le-doux Saramalet