Un atelier de renforcement des capacités sur les abus et exploitations sexuelles par le personnel de la Minusca, est organisé sur initiative de l’équipe de déontologie et discipline de la Minusca au profit d’une cinquantaine des retournés des crises militaro-politiques en RCA.
La salle de la conférence de l’école nationale d’administration de la magistrature (ENAM) a servi de cadre pour cet échange entre l’équipe de déontologie et de discipline de la Mission onusienne en RCA.
L’objectif est non seulement d’outiller les participants sur les mécanismes de lutte contre les formes de violences et abus sexuels commis par le personnel de la Minusca, mais s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des actions de la communication stratégique de sa mission en RCA.
Alex Alexandre Cudgenscheq, officier de déontologie et de discipline de la Minusca a souligné que ce n’est pas la première fois qu’une telle activité soit organisée. Ces activités, selon ses propres termes visent à prévenir les abus et exploitations sexuelles commis par le personnel de la Minusca:
« Vous savez que le Secrétaire Général des Nations-Unies dans sa politique œuvre pour la tolérance zéro des abus sexuels et la commission discipline a la charge de veiller sur le respect des règles disciplinaires des Nations-Unies mais aussi de sensibiliser les gens sur ce sujet », a précisé l’officier.
Il a souligné que cet acte est parfois commis à cause de la vulnérabilité des personnes suite aux crises que le pays a traversée. D’où la nécessité de sensibiliser toutes les couches sociales pour mettre fin à cette pratique qui n’honore pas les Nations-Unies.
Pourquoi le choix des retournés ?
Ce sont les personnes qui n’ont pas accès aux informations à cause de leurs vulnérabilités. Pour Alex Alexandre Cudgenscheq c’est important d’associer cette frange de personne afin qu’à leur tour, elles puissent contribuer d’une manière à une autre à la lutte contre les abus sexuels en RCA.
Un privilège pour les participants d’être informés sur le mécanisme de signalement de cas afin que les plaintes soient traitées conformément au protocole d’accord entre la RCA et la Minusca.
Soulignons aussi que la mission des Nations-Unies en RCA a mis à la disposition de la population centrafricaine un numéro vert 4040, opérationnel 24h/24 pour signaler tout cas d’abus sexuels qui seraient commis par les fonctionnaires des Nations-Unies en RCA.
Même si aucun chiffre sur les abus sexuels commis par le personnel international et national n’est communiqué par ce dernier, il est important de préciser que plusieurs rapports des experts des Nations-Unies ont accablé certains contingents de la Minusca d’être à l’origine des abus sexuels parfois contre des mineurs.
Christian Steve Singa
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