Depuis quelques semaines, des tractations sont en cours pour la nomination d’un ambassadeur centrafricain en France, en remplacement de Michel Gbezera Bria.

Inspecteur Principal de travail de classe exceptionnel et diplomate est âgé aujourd’hui de 76 ans, Michel Gbezéra Bria fût ministre des Affaires Etrangères de 1988 à 1990 sous la présidence d’André Kolingba, avant d’être nommé directeur de Cabinet de Ange Félix Patassé en 1995. Il a retrouvé le ministère des Affaires Etrangères dans le gouvernement dirigé par Jean Paul Ngoupandé en 1996 avant de devenir Premier ministre de 1997 à 1999. Michel Gbezéra Bria reste aux affaires dans les gouvernements Dologuele. Il fût ministre des Affaires présidentielle de 1999 à 2001.

Dans la foulée, il fut nommé Ambassadeur, Représentant Permanent de la République Centrafricaine auprès de l’Office des Nations Unies à Genève et Ambassadeur, Représentant permanent de la République centrafricaine auprès des Nations Unies à New York. 

Plus tard de 2006 à 2008, il préside le conseil d’administration d’Ecobank Centrafrique.

L’ancien Premier ministre Michel Gbezera Bria, ambassadeur extraordinaire et Plénipotentiaire de la République Centrafricaine auprès de la République française a été nommé en décembre 2014 avant de prendre fonction en janvier 2015.

Après au moins huit ans passés à la tête de la diplomatie centrafricaine en France, le président Touadera a décidé de le remplacer. Mais Paris n’a pas encore validé le profil d’un ambassadeur centrafricain sur son territoire.

Des informations non officielles ont indiqué que le gouvernement centrafricain tente toujours de faire valider le profit du nouveau diplomate en France. Des noms ont circulé notamment sur les réseaux sociaux mais le gouvernement ne s’est pas encore prononcer sur ces faits.

Tractations sur fonds de bras de fer

Les relations entre la Centrafrique et la France ne sont pas bonnes depuis plusieurs mois. La présence des paramilitaires russes, agace encore Paris qui a suspendu son aide budgétaire à la Centrafrique.

La Centrafrique avait pourtant suspendu l’autorisation de survol de son territoire par des avions et objets militaires français.

Les campagnes de dénigrement et de désinformation se mènent de part et d’autre. Des coups bas diplomatiques se multiplient.

C’est dans ce contexte que le président Touadera demande un tête à tête avec son homologue français Emmanuel Macron.

Si la France rejette la nomination d’un Ambassadeur centrafricain à cause de son profil, ces deux pays connaitraient un scénario d’une crise diplomatique  à la malienne.

Fridolin Ngoulou