Depuis le lancement officiel de la rentrée scolaire 2022-2023 à l’école Begoua par le chef de l’État Faustin Archange Touadera le 26 septembre dernier, les élèves des établissements publics de Boali n’ont pas encore repris les cours.

De l’école Arande en passant par l’école préfectorale mixte pour finir au lycée, le constat est le même. Les salles de classes sont quasiment vides. On compte les élèves au bout du doigt malgré que l’administration et les enseignants aient pris fonction depuis le 19 septembre dernier.

Robert Faradanga, directeur de l’école préfectorale mixte garçon pointe du doigt certains parents qui n’ont pas laissé leurs enfants reprendre le chemin de l’école « Ils vont attendre mi- octobre pour lâcher leurs enfants, mais comment pourrait-on rattraper les cours de septembre et début octobre ? Car nous travaillons à base d’un programme établi par la hiérarchie », s’est-il interrogé.

Nadia Ramatou une élève de la classe de CM1, rencontrée au quartier Foulbe est entrain de vendre du gâteau. Elle explique les raisons qui l’empêchent à ne pas reprendre le chemin de l’école dès la rentrée « C’est à travers ce que je vends que je vais acheter mes fournitures scolaires, car mes parents ne disposant pas de moyens adéquats, n’ont-ils rien fait pour ma rentrée scolaire », a-t-elle expliqué.

Même son de cloche pour Jacob Aidembi qui fréquente la classe de 5eme au lycée de Boali. Il conduit la moto en vue de préparer sa rentrée : Pour le moment, j’ai déjà eu l’argent pour les cahiers, mais il me reste les frais pour la tenue, a-t-il souligné.

La non reprise des cours dans les écoles publiques de Boali est déplorée par Nestor Kangba, un des parents d’élèves de la localité qui s’insurge en ces termes : » Certains parents et élèves de notre zone n’aiment pas les études mais Ils aiment seulement la vie facile. Donc à mon humble avis, les autorités du pays ont raison d’envoyer des gens d’ailleurs pour venir nous commander ici, puisque nous ne voulons pas étudier pour être possession de gros diplômes » a-t-il martelé.

Cécile Clémentine Piozza, proviseure du lycée de Boali interpelle la conscience des élèves à reprendre les cours,  car ils constituent l’avenir du pays : » les vacances ont terminé. Que faites-vous encore à la maison ? Revenez à l’école pour préparer votre avenir », s’est-elle plainte avant de demander aux parents de laisser leurs enfants venir à l’école.

Judes Romain Koualet