Plusieurs travaux ont été initiés ces derniers temps par le gouvernement centrafricain. De PK 12 au centre-ville,  ces travaux ont un impact négatif sur non seulement la libre circulation des élèves, fonctionnaires de l’Etat et commerçants qui ont le pain sur la planche mais devient une occasion pour les transporteurs en commun de spéculer les prix. Le mercredi matin, un reporter de l’Oubangui Médias s’est intéressé à ce sujet.

Il est 7h 30mn, nous sommes à la tête de stationnement des taxis et bus de PK12, ici des centaines de personnes de toute catégorie confondue s’y trouvent. Des élèves, des commerçants, des fonctionnaires et même des débrouillards se bousculent pour avoir une place afin de se rendre au centre-ville. Les bus et les taxis ne sont pas aussi nombreux pour assurer le transport de tout ce monde. Fort de cette situation, les quelques receveurs et conducteurs profitent de la situation pour spéculer les prix de transport en commun qui  passent de 150 à 250 FCFA.

Fatigués de la situation, les habitants du secteur Gobongo, Pk12… se plaignent. Nestor, étudiant en deuxième année de la langue vivante en Faculté des Lettres et Sciences Humaines, habitant la commune de Begoua est contraint de rebrousser chemin puisque ses frais de transport sont insignifiants :

« Je suis dépassé de cette situation monsieur le journaliste, moi personnellement je n’ai pas de bourse j’ai prévu juste 150 FCFA pour le transport. Mais les receveurs nous exigent de payer 250 FCFA. Nous demandons aux autorités centrafricaines notamment le ministre de Transport de veiller sur les prix de transport en commun car, nous sommes dans un pays de droit. Il est inadmissible que les conducteurs des taxis et bus puissent augmenter les prix de transport de leur gré », a confié cet étudiant à Oubangui Médias.

Même si les travaux empêchent la circulation des personnes dans la ville de Bangui, cela est nécessaire et ne doit pas être un alibi des conducteurs de rendre la vie difficile aux usagers des transports en commun.

Pour Martial, vendeur de chaussures au centre-ville,  la barricade des voies suivies des déviations rendent pénibles la circulation mais cela permet de palier à la question de dégradation des routes dans la capitale.

Sauf que le blocage du tronçon Pk12-centre-ville au niveau du lycée Gobongo jusqu’au croisement quatrième, occasionne des embouteillages sur l’axe combattant-centre-ville qui reste l’unique voie praticable pour l’instant. A en croire Bertrand, un conducteur de taxi, les prix sont augmentés pour permettre de rattraper sur les heures qu’ils perdent à cause embouteillages.  Il a ajouté que la pénurie du carburant qui perdure et cette augmentation est aussi liée à la crise de carburant.

Les tarifs de transport en commun ont grimpé depuis trois mois suite à la crise du carburant. Jusqu’à ce jour,  les autorités centrafricaines n’ont pas situé la population sur cette crise qui perdure et qui engendre des conséquences néfastes sur l’économie.

Depuis quelques mois, le gouvernement a lancé la réhabilitation et construction d’au moins 50 Km dans la capitale sur ses fonds propres. Plusieurs entreprises nationales et étrangères sont engagées dans ces travaux qui souffrent de la pénurie de carburant et qui rallonge les difficultés de circulation. Ces entreprises réalisent les travaux au même moment et les issus de secours sont frappés par des embouteillages.

Christian Steve SINGA