C’est lors d’une conférence de presse organisée par le Centre de l’Information et de Développement Durable (CIEDD) le lundi 29 novembre que ladite organisation qui œuvre depuis 10 ans sur le territoire centrafricain plaide pour le respect et la mise en œuvre de la décision d’interdiction d’exportation du bois afin de favoriser une production locale et gagner en économie .

Pour favoriser l’émergence des six pays de la CEMAC et la République Démocratique du Congo (RDC), cette organisation sous régionale avait pris une décision interdisant l’exportation des bois sous forme de grume en vue de développer des productions locales c’est-à-dire mettre en place des usines pouvant transformer ces bois avant son exportation.

Alors quelles en sont les avantages de cette décision ?

La réponse avec Jean-Jacques Urbain Mathamalé coordonnateur du CIEDD. Selon lui, il existe plusieurs avantages derrière cette décision, d’abord l’installation des usines de production dans les zones forestières, celle-ci va contribuer énormément au développement sur le plan économique de ces régions. Il y a aussi la formation des jeunes. Celui-ci a cité comme exemple le Gabon qui selon lui a mis en exergue cette décision depuis 2018 et qui aujourd’hui est largement en avance sur les autres pays de la sous-région mais certains pays membres hésitent encore.

« Au regard du potentiel que regorge la RCA et qui dispose à ce jour 14 permis d’exploitation forestières, l’applicabilité de cette décision a pour objectif de renforcer le développement local des activités industrielles et artisanales. Elle doit être accompagnée aussi bien en aval qu’en amont pour éviter les chocs. A cet effet, il a été proposé un calendrier et des modalités de mise en œuvre de cette interdiction par les pays du bassin du Congo en fonction des spécificités des pays de la sous-région. Il a été indiqué que le Cameroun et le Congo sont plus prêts pour la mise en œuvre de cet axe stratégique », a indiqué Jean-Jacques Urbain Mathamalé, coordonnateur du CIEDD.

Cette décision malgré plusieurs reports va rentrer en vigueur le premier janvier 2023. En ce qui concerne la RCA, l’on note que des dispositions du code forestier de 2008 en son article 44 dispose que: la production nationale des grumes doit couvrir en priorité la demande des unités locales de transformation. Et ce taux de production locale net des essences de première catégorie définie dans ce plan d’aménagement est de 70% à l’exception des essences secondaires à promouvoir. Pour ce faire un délai de 3 ans est accordé à toutes les sociétés pour se conformer à cette décision.

Face à cette décision salutaire susceptible de propulser la transformation et créer une plus-value, le CIEDD initie une campagne pour l’arrêt de l’exportation des grumes en janvier 2023 en tenant compte du contexte du secteur de forêt en RCA.

 Christian Steve SINGA