Après la récente délibération du concours de recrutement de 60 magistrats et 40 greffiers, l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) veut s’ériger en modèle de transparence afin de donner une égalité de chance à tous ceux qui ont postulé à ce concours. C’est ce qu’a annoncé le directeur de ladite institution à la fin du processus lors d’une conférence de presse le samedi 11 mars 2022 à Bangui.

Suite à la réforme de l’administration entreprise par le chef de l’Etat Faustin Archange Touadera, l’ENAM s’est prêtée à la matérialisation lors du processus de recrutement des 100 personnes qui doivent entrer à l’école de magistrature.

Ceci s’est fait grâce à la mise en place d’un système par le directeur de ladite école Richard Filakota qui, selon lui a fait un succès à la délibération des candidats à la fin de ce processus : « Nous avons mis en place un nouveau système que nous voulons expérimenter. C’est un système qui a fait ses preuves à l’international pour la simple raison que j’ai été amené à diriger une institution régionale qui est devenue internationale. Et, pour organiser des concours à l’échelle nationale ou internationale, il faut mettre un système pour que tout le monde s’y retrouve. C’est ce que nous avons voulu tester ici à l’ENAM et cela a marché », a-t-il expliqué.

Si le centrafricain veut évoluer dans la facilité en pratiquant la corruption ou en braillant dans la falsification des documents en vue de se présenter à un test, ce n’est plus le cas avec l’ENAM qui fait un travail d’enquête auprès de certaines administratives publiques telles que la Mairie, la direction des examens et concours et l’Université de Bangui pour vérifier l’authenticité des diplômes et des actes de naissances. En plus de l’enquête, un contrôle strict a été fait pour empêcher la fuite des sujets de concours. C’est ce système mis en place que l’ENAM salue aujourd’hui.

Toutefois, le principe de la méritocratie présente des résultats positifs appréciés par ceux-là même qui ont concouru. Mais de l’autre côté, les correcteurs déplorent une baisse générale de niveau et un faible taux de représentativité féminine pour ce concours.

A cet effet, l’ENAM veut susciter de l’intérêt et des vocations parmi les jeunes et encourage la gente féminine à se donner au travail pour relever le défi lors des prochains concours. Car dorénavant, tout concours se fait par mérite si l’administration arrive à établir  « un manuel de concours » qui est en projet avec l’appui du PNUD.

La formation des nouvelles recrues par le gouvernement est appuyée par la Minusca, le PNUD et le Département d’État Américain.

Belvia espérance Refeibona