Après tant d’années de crises sécuritaires de 2013, la ville de Bossangoa a été beaucoup plus touchée par les groupes armés. Pour le moment la paix est revenue progressivement dans cette ville. Telle est l’un des points débattus lors de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA avec les professionnels des médias le mercredi 25 mai 2022 à Bangui. Cette conférence de presse a été présidée par le porte-parole de la MINUSCA Vladimir Monteiro.

La crise militaro politique de 2013 qu’a connue la République Centrafricaine a fait que toutes les provinces de la RCA ont été touchées par les groupes armés. Quelques années après, certaines villes des provinces ont été libérées  mais la ville de Bossangoa reste toujours dans l’insécurité. L’information confirmée par les autorités administratives de Bossangoa à savoir le préfet Barthelemy Wilikon et Séraphine Toe, la cheffe de bureau de la Minusca lors de cette conférence de presse de la Minusca qui a été faite en vidéo conférence. Ils ont aussi fait savoir que la sécurité est revenue progressivement dans cette ville. Cependant,  quelques axes de cette ville restent des zones d’insécurité en raison cas de braquage.

C’est ainsi que pour la sécurité de cette ville, malgré la déclaration qui a été faite par le chef de l’État Faustin Archange Touadera après le dialogue républicain pour assoupir les heures de couvre-feu, pour cette ville nous avons maintenu de 22h à 5h au lieu de minuit à 5h du matin. « Après le dialogue Républicain, le Président a pris une décision pour assoupir le couvre-feu, nous l’allons fait. Après, on s’est rendu compte qu’il y a toujours des cas de braquage qui sont perpétrés dans la ville de Bossangoa.  C’est ainsi que nous sommes revenus de 22H à 5h du matin, pour permettre à ceux qui ont la charge de la sécurité de la ville de bien exercer leurs fonctions régaliennes », a précisé Barthelemy Wilikon préfet de l’Ouham.

Comme le rappelle la résolution 2605 « l’exécution effective des mandats de maintien de la paix relève de la responsabilité de toutes parties prenantes et qu’elle dépend de plusieurs facteurs essentiels ». Il s’agit donc d’une responsabilité collective qui concerne, au premier plan, les autorités centrafricaines notamment dans leurs efforts pour promouvoir une paix et une stabilité durable et lutter contre la présence et les activités des groupes armés, à travers une stratégie globale qui privilégie le dialogue, conformément à l’APPR, dans le cadre de la feuille de route de Luanda, et la mise en œuvre rapide du DDRR.

Selon Séraphine Toe, cheffe de bureau de Bossangoa : « le bureau de Bossangoa continue des sensibilisations sur la ténue des élections prévues en 2023. L’accent est mis sur la participation des jeunes et femmes à la fois comme électeurs et candidats. Ces activités de sensibilisation et d’information sont au profit des autorités locales, des leaders religieux et communautaires, des organisations de femmes et de jeunes. Un total de 1246 participants dont 488 femmes et 33 éleveurs ont bénéficié des 30 séances de sensibilisation et d’information dans les différentes localités de deux préfectures ».

Au cours des trois dernières semaines, la situation sécuritaire est restée relativement calme dans les préfectures de l’Ouham et l’Ouham Fafa. Nous notons la présence de forces, de la police des nations unies (UNPOL) et les observateurs militaires (MILOB) notamment au village Bouassi Noumale (à 40km de Bossangoa) et à Bogone (55 km de Bossangoa). Concernant l’attaque de Nzako, de la semaine dernière, selon la Minusca leur base n’y est pas à Nzako, donc elle n’a pas les informations concrètes. Pour cela, elle a déployé deux missions aériennes pour vérifier la situation, pour des  confirmations.                 

                                   Dorcas Bangui Yabanga