Les membres du groupe de travail forestier de la Commission des forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) venus de différents horizons sont réunis du 10 au 12 octobre 2022 à l’hôtel ledger plazza à Bangui. L’objet de cette rencontre est de restituer aux pays les résolutions et recommandations prises lors du 15eme congrès forestier Mondial (CFM-15) et le 17e Forum des Nations unies sur le Forêts (FNUF-17) où l’équipe du secrétariat exécutif de la COMIFAC, ses pays membres et certains partenaires techniques et financiers de la COMIFAC y ont participé.

La COMIFAC, Commission des Forêts d’Afrique Centrale est une organisation internationale reconnue pour son rôle dans l’intégration sous régionale en matière de conservation et de gestion durable et concertée des écosystèmes forestiers. Elle est née de la matérialisation des engagements souscrits en mars 1999 dans la « déclaration de Yaoundé » par les chefs d’État d’Afrique Centrale. La COMIFAC regroupe en son sein 10 pays membres qui sont : l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Rwanda, la RCA, la RDC, Sais Tomé et principe.

Cependant, il y a plusieurs groupes de travail dans la COMIFAC parmi lesquels le Groupe de Travail Gouvernance Forestière ( GTGF) de la COMIFAC qui est une plateforme de promotion et de partage d’expérience, de mutualisation des efforts et de l’apprentissage mutuel entre les pays membres de la COMIFAC et les institutions partenaires. Il est attendu du GTGF, des orientations pour l’arrimage des instruments politiques, législatifs, normatifs et institutionnels régissant le secteur forêts – environnement aux grands principes qui structurent la bonne gouvernance.

L’objectif de la rencontre des membres de GTGF est de faire une restitution de la participation de la COMIFAC aux travaux du 15e Congrès Forestier Mondial et de la 17e session du forum des Nations unies pour les forêts (FNUF) aux membres du GTGF aussi d’examiner les textes juridiques en cours d’instruction notamment sur l’interdiction d’exploitation de grumes à partir de 2023 et les règlements adoptés par le parlement européen sur zéro déforestation/ diligence raisonnée.

Selon M. Hervé Maïdou Secrétaire Exécutif de la COMIFAC, le terme « zéro déforestation » est trop fort pour les pays africains et il n’y aura jamais zéro déforestation : « Zéro déforestation est un mot très fort et nos pays ont besoin de se développer. Il faut imaginer un modèle économique de développement faible en carbone naturellement. Vous savez très bien qu’on ne peut pas manger une omelette sans casser les œufs, naturellement il n’y aura jamais zéro déforestation. Cependant les Etats s’engagent à vouloir maintenir leurs réformes de gestion durable. Jusqu’aujourd’hui, c’est autant d’éléments sur lesquels les experts se sont retrouvés pour réfléchir sur la mesure de la nouvelle réglementation de l’Union Européenne. Il faut aussi savoir que nos communautés ont besoin de vivre et si on met la conversion des terres sous cloche, cela va être très difficile pour nos communautés », explique-t-il.

Par ailleurs, la rencontre de ces experts doit déboucher sur des recommandations concernant le partenariat avec la Chine sur le commerce du bois.

Belvia Espérance Refeïbona