24 janvier 2018, 24 janvier 2022, c’est 4 ans aujourd’hui que le monde célèbre la journée internationale de l’éducation. En Centrafrique, cette journée est passée sans cérémonie de grande envergure.

Le thème mondial de la commémoration de cette année est “changer de CAP, transformer l’éducation”,  comme l’avait suggéré dans un récent rapport mondial de l’UNESCO sur les futurs de l’éducation. Cette journée internationale de l’éducation  met en exergue le rôle primordial de l’éducation dans l’édification de société résiliente et la promotion de la paix. Pour l’UNESCO, sans l’éducation inclusive et équitable de qualité et des opportunités, les pays ne parviendront pas à réaliser l’égalité des genres et à briser le cycle de la pauvreté qui laisse de côté des millions d’enfants,  des jeunes et adultes.

La République Centrafricaine traverse des périodes des crises qui ont eu des répercussions négatives sur son système éducatif. Depuis plusieurs décennies, le système éducatif centrafricain est affecté et ne tient plus face aux réalités du pays. Le manque de moyens, malgré que le gouvernement a revu à 14 % le budget de l’éducation ne permet pas de mieux gérer le secteur de l’éducation.

Malgré ce tableau sombre, Léopold Dakong Inspecteur de langue vivante au centre d’alphabétisation rassure sur les efforts du gouvernement. « Il faudrait noter les efforts que le gouvernement est en train de faire pour améliorer le système éducatif en République Centrafricaine. Donc pour nous, la situation n’est pas catastrophique comme certains sont en train de le présenter. Il faut apprécier les choses à leur juste valeur car avec l’allure  de la formation  des enseignants, nous croyons que dans un futur proche, on pourra résoudre ce problème», a-t-il noté.

L’éducation est un droit humain, un bien public et une responsabilité publique. C’est pourquoi Léopold Dakong fait observer que le système éducatif Centrafricaine est acceptable et a juste besoin des moyens. «En effet, avec le peu de moyens qu’on a, nous serons à mesure de suivre le modèle de Cuba et nous pouvons atteindre un niveau d’éducation acceptable. Les pays développés ont des moyens et ils investissent des gros moyens dans leur système éducatif. Mais nous sommes limités. C’est pour cela qu’il nous faut l’efficience.»

Des étudiants de l’université de Bangui soutiennent que le système éducatif doit s’adapter aux réalités des choses, surtout au développement des technologies de l’information et de la communication. Pour une étudiante, ce système ne doit pas être calqué sur le modèle de X ou Y pays mais  sur les réalités centrafricaines.  En effet, le système éducatif doit être repensé.

L’assemblée générale des Nations-Unies a proclamé le 24 janvier 2018, la journée internationale de l’éducation afin de célébrer le rôle de l’éducation pour la paix et le développement.

Dorcas Bangui Yabanga