Par un décret présidentiel le weekend dernier, le Chef d’Etat, Faustin Archange Touadera a déclaré le COVID-19 une urgence sanitaire en Centrafrique.

Au vu de la situation sanitaire qui prévaut dans le monde entier en particulier la République centrafricaine, le président Faustin Archange Touadera a fait une déclaration à la nation le 19 mai dernier pour faire le point sur l’évolution de la pandémie de Covid-19.

L’enregistrement des 7 015 cas de contaminations et plus de 96 décès sont devenus inquiétants et le Président de la République a décidé de signer un décret pour déclarer le Covid-19 comme une urgence de santé publique.

Face à cette montée exponentielle de la circulation de la COVID-19 en Centrafrique voire dans les lieux reculés, la nécessité de respecter scrupuleusement les mesures barrières, la distanciation physique ainsi que le port du masque est rappelée. La limitation des déplacements s’impose pour ralentir la progression de la maladie, du fait de la circulation très active du virus de Covid-19 et de ses variants.

Selon les dispositions du ministère centrafricain de la santé et de la population, une première phase de campagne de vaccination est lancée du 20 mai au 23 juin par le Premier ministre Firmin Ngrebada, au Centre National Hospitalier Universitaire de Bangui. Mais la vaccination seule ne suffit pas du tout. Des mesures coercitives doivent être prises par les autorités pour contraindre la population à bien observer la distanciation dans le transport public (taxis, bus et mototaxis) et l’obligation du port de masque dans les endroits publics.

Ce décret qui intervient au peu tardif doit nécessairement obtenir un appui robuste des partenaires OMS, UNICEF et de GAVI sur l’initiative COVAX, pour ne pas laisser le pays sombrer dans une situation sanitaire critique ou le rythme de décès va augmenter de jour en jour. Car l’ensemble du territoire est désormais touché par cette pandémie.

Par ailleurs, l’intensification des sensibilisations doit continuer auprès des populations. Beaucoup des personnes interrogées pensent que le COVID19 n’existe pas dans le pays, évidemment c’est un déni de la maladie en Centrafrique où plus de 70% de la population est analphabète.

Assimbi Komodou

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