Yvonne, 45 ans, mère de 9 enfants fait partie des personnes qui ont vu avec joie la construction du forage qui a été fait à l’école Haoussa de Bouar. Cette native du quartier lopo, à quelques mètres de l’école rencontrait des difficultés il y a quelques temps pour avoir de l’eau et devait faire des kilomètres pour y puiser, avec tous les risques que cela comporte.

« Avant on allait puiser de l’eau à plus des heures d’ici et cela 4 fois par jour pour les besoins ménagers de la famille. Du fait de la distance, certaines femmes et filles de la communauté se faisaient agresser en y allant et cela perturbait la tranquillité de toute la communauté, » explique Yvonne.

Avec le point d’eau construit dans l’école, il n’y plus besoin d’aller loin dans la brousse et de prendre des risques pour remplir les seaux et les bidons, surtout pour les femmes et les enfants.

Yvonne raconte que ses deux filles qui fréquentent l’école Haoussa ne sont plus obligés de quitter le paramètre de l’école pour boire l’eau.

« L’eau potable est propre, finies les diarrhées et les maladies de peau ! » crie-t-elle de joie.

Le projet d’approche intégrée financé par la coopération allemande KfW permet de résoudre plusieurs problèmes à la fois en termes d’hygiène, d’assainissement et d’enseignement.

Madame Madeleine Ida Gbolo, enseignante de CEI et directrice de l’école, a remarqué l’impact des changements qui ont été mis en place grâce au projet tels que la construction de latrines séparées, et de nouvelles classes du préscolaire, ainsi que la remise de kits pédagogiques et le renforcement de capacités des enseignants et des maitres-parents.

« La construction de latrines séparées pour garçons et filles a vraiment soulagé le corps enseignant et les parents et a réduit les agressions contre les filles, » dit-elle. « De plus, Avec les nouveaux bâtiments pour les grands et le préscolaire pour les tout-petits, les enfants sont bien pris en charge dans le cadre de leur apprentissage scolaire et leur suivi est meilleur ».

« De notre côté, nous, les enseignants, avons des formations régulières qui nous donnent envie de venir travailler. Les enfants et les parents sont contents et nous aussi. Tout le monde est gagnant, » elle continue.

L’enseignante et directrice a remarqué que les parents ont plus confiance aux structures éducatives pour envoyer leurs enfants à l’école.

« J’ai noté une augmentation catégorique du nombre d’élèves qui fréquentent les cours. Les parents nous font confiance : à la rentrée on donne des kits scolaires à leurs enfants, tout au long de l’année ils ont de l’eau à disposition lors de la recréation et les familles peuvent aussi puiser de l’eau à tout moment, » conclut Ida Gbolo.

Grâce au soutien de la coopération allemande, la KfW, l’UNICEF et ses partenaires de mise en œuvre ont pu, en plus de l’école Haoussa, ont construit aux niveaux de 25 écoles, soit 104 salles de classes, dont 24 en préscolaire, des latrines en blocs séparés par genre et des points d’eau équipés de pompes manuelles.

Unicef Car