Les multiples crises militaro-politiques qui ont secoué la République centrafricaine ont ouvert la voie à la prolifération des armes et munitions. Un phénomène qui met en danger permanant, la sécurité et la libre circulation des biens et des personnes. Face à ce fléau, le gouvernement centrafricain avec l’appui des partenaires comme la Minusca a mis en place une institution appelée la Commission Nationale de Lutte Contre la Prolifération des Armes Légères et de petit calibre (COMNAT ALPC) afin de lutter contre ce fléau. 

Cela n’est pas un secret pour personne. Des milliers des centrafricains détiennent des armes et des munitions de guerre. Et ceci de manière illégale. Ce phénomène s’est accentué depuis 2013 avec la rébellion de la Seleka, puis l’avènement de la milice Anti-Balaka et pire encore avec les transhumants. Pour ces détenteurs illégaux d’armes et minutions, ils  pensent que c’est pour garantir leur sécurité, alors que la réalité prouve le contraire du fait que ceci est un véritable fléau qui est l’une des causes de l’insécurité dans le pays.

C’est ainsi que le gouvernement centrafricain et la Minusca se mobilisent pour mettre fin à la prolifération de ces effets militaires en lançant une série d’atelier à l’intention des différents acteurs qui contribuent au retour de la paix et de la sécurité en Centrafrique.

C’est ainsi que le jeudi 31 mars 2022, il était au tour des professionnels des médias de se réunir avec l’équipe de la COMNAT. « La presse est un canal de communication qui touche la population le plus près possible. Nous voyons alors que c’est très important de mettre les journalistes en contribution dans cette lutte citoyenne », a déclaré Jean-Pierre Betindji  secrétaire exécutif  de la COMNAT-ALPC.

L’idée est de vulgariser le texte de loi promulgué par le président  de la République Faustin Archange Touadera  qui a fait naitre la COMNAT depuis 14 février 2017.

A en croire la même source, l’acquisition incontrôlée et l’accumulation excessive de ces armes contribuent à une hausse d’instabilité, de la criminalité et des violations des droits humains. Pour ce faire : « La sensibilisation du public consiste à accroitre la connaissance et la compréhension des questions, le plus souvent dans le but de susciter l’appui populaire, de promouvoir le dialogue, de mobiliser la volonté de l’engament politique à agir et à renforcer la confiance au sein d’un État  ».

Toutefois, Jean-Pierre Betindji  affirme que la COMNAT compte mettre un accent particulier sur le partenariat avec les médias pour faciliter la sensibilisation de la population sur les enjeux qui consistent à déposer les armes volontairement. C’est alors un véritable moyen pour ramener la paix et contribuer au retour de la sécurité dans le pays. La vision de la COMNAT-ALPC est de « réduire de manière significative toute forme de violence, instaurer la paix, la sécurité et le développement durable ».

Son objectif est de : «  Répondre aux aspirations profondes de paix, de sécurité des populations et de la stabilité dans la sous-région par le contrôle et la gestion physique des armes et munitions ». Pour la réussite de ce programme, la Minusca a octroyé 55 millions de franc CFA qui permettra à la COMNAT d’organiser ces différentes activités dans les  10 arrondissements de Bangui, Bimbo et Bégoua.

Brice Ledoux Saramalet