Après les deux mois d’activisme écoulés, Héritier Doneng président du Front Républicain présente ce vendredi 25 novembre les résultats escomptés de ses activités durant les 60 jours.
Marqué par des grands événements, le Front Républicain fait un état de ses 60 jours activités à Bangui et dans quelques villes de la Centrafrique qui lui ont permis de récolter plus d’un million 94 152 signatures et 18 recommandations favorables à la modification de la constitution du 30 mars 2016, un projet querellé.
Les recommandations sont formulées par les centrafricains pour l’ajustement d’une nouvelle constitution en République Centrafricaine. Selon Héritier Doneng, la question de la candidature du chef de l’État n’est pas au cœur de ces activités. Pour lui, certains aspects de la constitution ne cadrent pas avec les réalités de notre pays. Il cite par exemple la question de la participation de la jeunesse dans les instances de prise de décision, la question du genre et même des ressources stratégiques du pays ne sont pas pris en compte par l’ancienne constitution, car elle est écrite à la hâte pendant la transition d’où nécessité d’écrire une nouvelle loi fondamentale qui prendra en compte les réalités de la Centrafrique. Depuis le dialogue républicain qui s’est tenu en mars 2022 à Bangui, cette question de la révision de la constitution est plus que jamais d’actualité.
« Depuis le mois de mars, nous sommes dans cette dynamique de la réforme institutionnelle en République Centrafricaine tant sollicitée par la plèvre centrafricaine matérialisé par plusieurs événements à savoir la remise d’une pétition à l’assemblée nationale le 29 avril, les grandes mobilisations à Bangui en la date du 8 juillet, 6 août, 22 octobre 2022 demandant des réformes institutionnelles. Ces 60 jours d’activisme ont été lancés le lendemain du verdict de la cour constitutionnelle du 23 septembre 2022, qui, en son article 9 stipule que : l’initiative d’un référendum pour la révision de la constitution appartient au président de la République, conformément à l’article 90 de la constitution. C’est dans ce sens que nous nous sommes tournés vers le président qui est notre seul interlocuteur pour lui demander une réforme institutionnelle », a-t-il expliqué.
Toutefois, l’objectif de ces 60 jours d’activisme est d’une part de sensibiliser la population sur la réforme institutionnelle et aussi de récolter des recommandations concernant leurs aspirations. Ce qui a permis à ladite organisation d’avoir plus près de deux millions de signatures ainsi que des recommandations.
Parmi les 18 recommandations, des points essentiels ont été également abordés. Ces points sont entre autres : la question de l’âge de la candidature aux élections présidentielles qui doit être ramenée à 18 ans pour favoriser la participation des jeunes et leur accession de la magistrature suprême car si on demande aux jeunes de 18 ans d’aller voter, cela démontre une maturité pour ces derniers d’être aussi candidats. Il y a question la durée du mandat présidentiel qui doit être prolongée de 5 à 7 ans pour donner la chance au président de développer sa politique. La recommandation tient compte aussi de l’interdiction de la vente des parcelles aux étrangers, et l’annulation des accords entre la France et la Centrafrique.
Par ailleurs, la pétition de ces 60 jours d’activisme sera officiellement remise au chef de l’État le 2 décembre prochain en présence des leaders de la société civile et de l’opposition démocratique.
Belvia Espérance Refeïbona
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