Des partenaires techniques et financiers et le gouvernement centrafricain œuvrent nuit et jour pour le retour définitif de la paix et la sécurité sur l’étendue du territoire national. Mais, ces efforts sont foulés au pied par certaines personnes qui tirent toujours profits dans les malheurs des autres. C’est le cas des hommes en armes, œuvrant au nom des Anti-Balaka dans certaines villes à l’intérieur du pays qui reprennent les vieilles habitudes du vol des bœufs, source des tensions sécuritaires.

A Bouca dans l’Ouham-Fafa, selon des sources locales, il ne se passe pas un seul jour sans que des éleveurs peulhs soient victimes des cas de vol de leurs bétails. Pas plus tard la semaine dernière, d’après les témoignages recueillis par l’Oubangui Médias, des éléments de l’auto-proclamé Général José, ont tenté de voler les bœufs aux éleveurs peuls. Celui-ci, malgré son insertion et sa formation comme militaire centrafricain, a repris ses mauvaises et anciennes pratiques. C’est ainsi que ses éléments sont allés à la poursuite des éleveurs peulhs pour voler leurs bœufs. Alerté, des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) se sont mis à leur poursuite. Un échange des tirs a eu lieu, provoquant la mort d’un soldat FACA et la fuite de ces hommes en armes.

Un cas similaire s’est produit à Ippy dans la Ouaka. Un certain Jean Ligodi, chef des Anti-Balaka au village Tchangacha, situé à une vingtaine de kilomètre de la ville d’Ippy met en mal les éleveurs peulhs de  la commune de Baïdou-Ngoubrou. Selon les informations de l’Oubangui Médias, une opération serait en cours pour traquer ces Anti-Balaka ainsi que leurs acolytes.

Notons que cet acte n’est pas le tout premier dans cette partie du pays. Après les conflits armés entre 2013-2015, la ville de Bouca était considérée comme le fief des Anti-Balaka. Elle s’est vidée de la communauté musulmane principallement les éleveurs peulhs à cause des multiples agressions de ces hommes en armes dirigés à l’époque par un autre auto-proclamé Général Andjilo qui croupi encore derrière les barreaux à Bangui, après sa condamnation par la justice.

Il est important de souligner aussi que c’est à cause des multiples cas de vol des bœufs que l’UPC de Ali Darass est née à Bambari dans la Ouaka et le 3R quand à lui dans la Nana-Membéré, avant de se transformer finalement en bourreaux du peuple. C’était dans l’optique de protéger les peulhs et leurs bétails mais ces groupes armés se sont transformés en rébellion plus meurtrières et nuisibles pour le pays.

Aujourd’hui, les Anti-Balaka qui formellement se sont fondus dans la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de l’ancien président François Bozizé, recommencent à faire parler d’eux négativement. Cependant, trois de leurs leaders sont encore en détention dans les cellules de la prison de la Haye à la Cour Pénale Internationale.

Pendant les saisons sèches, plusieurs groupes armés sont réactivés. L’objectif premier de ces hommes armés est de dépouiller la population de ses biens.

Christian Steve Singa