Le Mercredi 30 août, le ministre de la fonction publique Marcel Djimassé a procédé à la restitution des résultats du contrôle physique des fonctionnaires et agents de l’État effectué sur toute l’étendue du territoire centrafricain à l’hôtel Ledger Plaza en présence de certains membres du gouvernement et des représentants des institutions publiques et privées, des partenaires techniques et financiers. La cérémonie d’ouverture est présidée par Félix Moloua, premier ministre, chef du gouvernement.
Pour une réforme administrative de l’administration publique Centrafricaine, des contrôles physiques des fonctionnaires et agents de l’État ont été effectués sur le territoire national, couvrant la période du 27 juin 2022 au 31 juillet 2023 par le ministère de tutelle qui est celui de la fonction publique et des réformes administratives dirigé par Marcel Djimassé. Après les 13 mois de dur labeur pour rassembler les données, ce dernier restitue les résultats.
« On est parti d’un fichier qui faisait 21.211 fonctionnaires, nous sommes aujourd’hui à 18.663. Mais il faut se rendre compte que les 18.663 qui sont venus au contrôle, il y a 333 qui ont été nominés en 2023 c’est-à-dire qu’ils ne sont pas dans le fichier du départ de sorte que sur les 18.663, si on enlève les 333, il ne reste que 18.300 qui sont dans l’ancien fichier et qui se sont présentés au contrôle. Cela veut dire qu’il reste aujourd’hui un reliquat de 2.871 individus qui ne sont pas présentés au contrôle et ils seront radiés simplement de la fonction publique comme étant des fonctionnaires fantômes qui bouffent illégalement le salaire de l’État », a présenté Marcel Djimassé, ministre de la fonction publique comme résultat du contrôle physique des FAE.
Ces chiffres obtenus ont également un impact financier sur l’économie de l’État centrafricain. Car la masse salariale de plus d’un milliard utilisé pour le paiement des fonctionnaires fantômes a été récupérée par l’État: « Si on parle en terme d’impact financier, nous sommes autour de plus d’un milliard 7 millions qui se décompose en travaux de revenu que nous avons fait dans un rapport provisoire au départ sur 498 millions. Il y a eu aussi d’autres corrections menées par le service qui a traité les contentieux, menées par différents services dont le rôle est de veiller à la fiabilité de ce fichier. Ce qui fait que nous sommes aujourd’hui à 1 milliard et quelques d’économie mensuel que nous faisons sur la masse salariale », a poursuivi la même source.
Ces réalisations sont beaucoup appréciées par les représentants des centrales syndicales des travailleurs, présents à ces assises.
Edmond Dengué l’un des syndicalistes, militent de la confédération syndicale des travailleurs de Centrafrique (CSTC) ayant pris part à cet atelier est content des résultats obtenus. « Les résultats sont appréciés à leur juste valeur dans la mesure où le ministre de la fonction publique lui-même a longuement présenté ses résultats. Il a fourni toutes les données. Au finish, nous avons constaté que le travail a été fait avec beaucoup de rigueur et nous sommes arrivés aux résultats probants. Le résultat a engrangé un gain d’un milliard et quelques sur l’ensemble des fonctionnaires qui ont été contrôlés, c’est le résultat du travail qui a été abattu et nous sommes contents de ces résultats ».
Mais, il se questionne sur la gestion de ces fonds obtenus et fait sa part de proposition : « La question qui reste posée est l’utilisation de ces gains obtenus. Qu’est-ce qu’ils vont faire de cet argent ? En tant que syndicaliste, nous avons demandé qu’on puisse orienter ces gains qui viennent de tomber dans la caisse de l’État pour des fins utiles. Il y a des fonctionnaires qui ont posé des revendications, il y a des jeunes qui attendent d’être intégrés parce qu’on met à la retraite mais on n’intègre pas. Nous les partenaires sociaux nous avons émis ces vœux pour qu’on puisse voir sur ces deux axes : comment utiliser cet argent pour améliorer les conditions de vie des travailleurs en augmentant leurs salaires ou bien intégrer les jeunes parce que les jeunes de 18 à 35 sont inexistants dans la fonction publique, ils sont peu nombreux comme a souligné le ministre dans la présentation », a souhaité M. Edmond Dengué.
S’il faut le rappeler, le gouvernement centrafricain a reçu l’appui technique et financier des partenaires tels que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la MINUSCA, la Banque Mondiale et bien d’autres pour la réussite de ces contrôles qui a fait couler beaucoup de salives et d’encres.
Ce contrôle permet déjà à la Banque Mondiale de prendre en charge le paiement des fonctionnaires de sept ministères sociaux pendant 12 mois afin de permettre davantage au gouvernement de faire des économies.
Belvia Espérance Refeïbona
Commentaires récents