Il s’agit d’un bâtiment de 15 m de long et 8m de large, il dispose d’une dizaine de machines neuves à coudre. Ce centre dénommé « Matoko » situé non loin de l’école mixte de Ndres dans le quatrième arrondissement de Bangui qui a pour vocation de former les désœuvrés et des filles qui n’ont pas de métier en vue de réduire le taux de chômage en RCA.

L’une des sources des multiples crises militaro-politique est le manque des initiatives de l’entrepreneuriat par l’État centrafricain et aussi son incapacité à embaucher les jeunes diplômés, pour conséquence le taux de chômage trop élevé alors que le développement d’un pays repose sur le capital humain.

Cette initiative salvatrice est la bienvenue pour le chef de groupe du quartier Lando1, Carlos Mobeala-Feyangaï qui dans son discours de circonstance a d’abord baptisé cette première promotion au nom d’un ancien chef dudit quartier « Dolodobia » qui selon lui a beaucoup œuvré pour ce quartier.

Marguerite Toyam coordonnatrice de ce centre, salue la détermination et le courage de ces apprenants composés majoritairement des filles. Pour elle, l’idée de la création de ce centre était pour partager ses connaissances dans le domaine de la couture surtout aux jeunes filles d’être autonome : « Mon souci c’est de contribuer d’une manière ou autre au développement de mon pays la RCA et aider les jeunes à se faire de l’emploi et embaucher d’autres jeunes. Au début je n’avais que deux machines et c’était pas facile de réaliser ce rêve, mais grâce à Dieu nous avons plus de 10 machines à coudre, j’apprécie aussi l’aptitude de ces apprenants qui sont disciplinés, cela démontre leur réel volonté à avancer. Les difficultés que nous rencontrons se trouvent au niveau de certains apprenants qui parfois ne sont sur la même longueur de compréhension », a-t-elle ajouté.

Pour sa part Ornella Ndoungayo, ce centre l’a aidé à avoir un métier, dans moins d’un mois elle sait coudre certains modèles simples. Elle exhorte les femmes de s’inscrire massivement dans ce centre pour contribuer à l’automatisation de la femme en RCA.

Christian Steve SINGA