L’équipe des kinésithérapeutes de l’hôpital de sica 1 a célébré le 10 septembre en différé la journée mondiale de la kinésithérapie qui se commémore le 8 septembre de chaque année. Le thème retenu pour cette célébration est « l’arthrose » qui est une maladie qui se manifeste par la douleur. La célébration est effective grâce à la présence de  médecins sans frontières (MSF) qui abrite cette spécialité dans l’enceinte de cet établissement sanitaire.

Étant définit comme l’ensemble des techniques, de soins ou mouvement pouvant aider les malades en difficulté de se mouvoir ou de marcher à reprendre leur indépendance, la kinésithérapie demeure un métier encore peu connu à travers le monde. Et pour promouvoir ce métier, l’équipe de MSF de l’hôpital sica 1 célèbre la journée mondiale de la kinésithérapie tout en mettant l’accent sur les kinésithérapeutes de Centrafrique dans l’exercice de leur métier.

Maurin N’da responsable de l’activité Kiné de l’hôpital sica 1 s’en explique : « Le but de notre rencontre de ce jour est de promouvoir le métier de la kinésithérapie comme ça se fait partout dans  le  monde. Nous avons choisi cette journée parce que c’est une journée non ouvrable mais normalement la journée est célébrée le 8 décembre de chaque année ».

Selon Maurin N’da, la kinésithérapie est le traitement du mouvement par le mouvement : « la kinésithérapie est le traitement du mouvement par le mouvement. Son importance sur le corps humain est de rétablir les fonctions motrices normales. Par exemple, si quelqu’un vient vers nous et qu’il n’arrive pas à marcher, on va lui réapprendre comment marcher, pas en lui donnant des médicaments ou en lui administrant des piqûres mais en lui rappelant les étapes de la marche », a -t-il définit.

Entre-temps, beaucoup de malades ont été reçus à l’hôpital de sica pour des soins kiné. Le service kiné reçoit plus de 150 malades par semaine pour des soins. Denise Guéré, l’une des patientes ayant bénéficiée de ce service témoigne les bienfaits : « J’étais victime d’un accident de circulation en moto sur la route de Mbaïki et on m’a transporté pour m’amener à l’hôpital de sica 1. J’avais une fracture à la main et une autre au pied. Je ne savais pas que j’allais survivre ni du moins me tenir sur les deux pieds pour marcher. J’ai passé 6 mois sans marcher mais merci aux médecins qui m’ont aidé à travers les soins et les kiné pour les techniques et le massage qu’ils m’ont fait, aujourd’hui je marche sur mes deux pieds et j’en suis très reconnaissante », a t’elle témoigné.

Même si le service de la kinésithérapie est opérationnel, ce métier reste méconnu de beaucoup de centrafricains. D’abord, il n’y a pas de grille qui prend en compte cette spécialité au niveau du ministère de la santé, ce que empêche les kinésithérapeutes de se constituer en une association en bonne et du forme. Le métier du kiné est souvent confondu à la rééducation et connait des difficultés pour son épanouissement.

Belvia Espérance Refeïbona