Certains jeunes qui fabriquent des briques de presse contribuent largement à la destruction de l’environnement sans pour autant se rendre compte. A travers un constat, une dégradation du sol se fait observer dans la commune de Bimbo due aux travaux de briqueterie. Un reporter de l’Oubangui Médias s’est intéressé à ce sujet.

Ce jeudi 9 février, nous avons sillonné certains quartiers de la commune de Bimbo. Force est de constater que la fabrication anarchique des briques par certaines personnes  qui font de cette activité leurs gagne-pain, contribue vraiment à la détérioration de certaines surfaces de la terre par le fait que, ces derniers creusent des fois des trous de deux mètres pour extraire la terre afin de procéder à la fabrication de ces briques. Ils coupent aussi en désordre les arbres confondus qui sont censés protéger l’environnement dans lequel nous vivons contre les vents et marrées pour monter leurs fours.

Nous citons entre autres, le cas de l’espace vert situé au croisement Padré Pio dans Bimbo 2 réservé pour la construction des maisons de jeunes de ce secteur qui devrait leur servir à faire les activités de la jeunesse et qui est transformé en un lieu de fabrication des briques.  

Ajouté à cela la vente de vin de palme qui gagne du terrain sur cet espace.

Ces activités qui ne sont pas du tout confortables ont des répercussions sur les habitants des périphéries desdits secteurs. Quand il pleut, cela constitue un danger pour la population d’alentours et surtout pour les élèves dont l’établissement se trouve à côté en l’occurrence le complexe Padré Pio. Car, les trous de briques font stagner une bonne quantité d’eau qui attire des moustiques. Aussi, l’espace devient impraticable en période pluvieuse.

Malgré la dégradation de la nature, cette activité reste le gagne-pain de plusieurs jeunes centrafricains.

Jean-Pierre Molomba l’un des jeunes exploitants des briques explique que c’est depuis plusieurs années qu’il s’est lancé dans ce métier et à travers cela, il a trouvé un peu d’argent qui lui a permis de louer une maison et d’être ensemble avec sa petite famille composée d’une femme et trois enfants. En effet, cela lui évite d’aller voler, braquer comme les autres « puisque l’Etat ne se soucie pas tellement de  la jeunesse centrafricaine », dit-t-il.

Ce phénomène qui devient récurent dans presque une partie de la capitale, met mal à l’aise certaines personnes qui se sont procurées des terrains et qu’à leurs absences, certains jeunes font leurs lois dessus avec ce genre de sabotage.

Face à cela, qu’est-ce que la municipalité, les chefs de ces quartiers concernés envisagent faire pour arrêter ce danger? Y a t- elle une politique mise en place permettant de fermer ces trous au fur et à mesure ou bien des mesures drastiques pour empêcher ces derniers ? 

L’un des chefs du secteur de Padré-Pio confie à Oubangui Médias que des mesures sont déjà prises pour déloger ces jeunes qui contribuent à la destruction de l’écosystème. Mais en attendant, ils peuvent transporter de loin les terres isues des travaux de réhabilitation des routes pour fabriquer des briques sur cet espace sans pour autant creuser à nouveau des trous.

C’est ce qui se passe dans le secteur de Bimbo, la rue menant à la société HUSACA. Des jeunes utilisent les terres rejetées par les travaux de réhabilitation des routes pour en faire des briques cuites. Une activité qui contribue très peu à la dégradation de l’environnement.

Julien est un passant que nous avons retrouvé sur ce site de fabrication des briques. Il propose au gouvernement de trouver un peu éloigné un espace pour les chantiers des briques et de développer des projets de restauration des endroits dégradés par cette activité au fur et à mesure.

Il est temps que des actions soient entreprises dans ce sens pour prévenir le pire. Sans cela, des conséquences incalculables sur l’environnement surprendront, surtout que plusieurs chantiers de construction sont observés ces derniers jours dans la capitale Bangui et ses environs.

Alexis Ngbodo