Dès son retour de Washington où il avait participé, aux côtés de S.E.M. le Premier ministre, chef du gouvernement Félix Moloua, aux réunions de printemps du Fond Monétaire International (FMI) et du Groupe de la Banque Mondiale (BM), le ministre chargé des finances et du budget Hervé Ndoba, a présidé ce mardi 03 mai, dans la salle de conférences de son département, la traditionnelle réunion hebdomadaire de son cabinet. Cette rencontre était l’occasion pour le membre de l’exécutif, d’échanger avec ses proches collaborateurs sur de cette importance rencontre internationale, relative aux grands enjeux économiques mondiaux de l’heure.

Dans son exorde, le ministre Hervé Ndoba a évoqué sans ambages les quintessences des différentes réunions, en mettant un point d’orgue sur ce que l’on pourrait qualifier de conclusions essentielles. Lesquelles décisions découlent des échanges entre les autorités centrafricaines, conduites par S.E.M. Félix Moloua et les équipes du FMI et de la BM. En faisant l’économie du passage avec succès de la première revue du Programme de Référence (PR), le ministre Hervé Ndoba a déclaré que l’avenir parait très incertain pour les finances publiques et l’économie nationale.

Au fait, le décaissement des appuis budgétaires par les institutions de Breton de Woods et d’autres partenaires financiers traditionnels de la RCA, ne devrait plus faire l’objet de réflexions, car, ces institutions financières et de développement n’ont point inscrit cet engagement dans leur agenda. Toutefois, « il existe une lueur d’espoir pour le financement de certains projets orientés vers les populations », s’est-il ensuite confié.

Dans ce contexte particulièrement tendu, l’exécutif est mis à rude épreuve, et il est vital de poursuivre les séances d’immersion budgétaire à un rythme adéquat, en vue de pratiquer des coupes de 40 à 60% dans le budget des ministères sectoriels, insiste l’argentier national. En l’absence des financements extérieurs, l’Etat n’est plus en mesure d’exécuter le budget initial de manière intégrale, d’où nécessité d’aller vers sa révision.

Il est expédient de noter que nonobstant cette situation alarmante, les régies financières ont réalisé une bonne performance, en dépassant les prévisions des recettes au titre du premier trimestre 2022. Cependant, ces ressources financières mobilisées ne permettent pas de couvrir l’ensemble des charges de l’Etat et la poursuite des investissements dans les infrastructures sociales de base.

S’appuyant sur les grands enjeux du moment, le ministre Hervé Ndoba a exhorté ses collaborateurs à s’appuyer sur des leviers susceptibles d’accroître les recettes de l’Etat, seul moyen pour le moment, permettant le financement des politiques publiques. « Nous devons compter sur l’effort de tout un chacun, pour sortir de cette situation, car, la situation de la trésorerie de l’Etat est très préoccupante », a-t-il martelé.

Pour mémoire, les réunions de printemps du FMI et de la BM sont des opportunités pour des acteurs d’horizons divers d’échanger sur la conjoncture économique mondiale, la lutte contre la pauvreté et des questions de financement du développement inclusif. Celles de cette année auxquelles, ont pris part le Premier ministre Félix Moloua et le ministre chargé des finances et du budget Hervé Ndoba avaient eu lieu du 18 au 24 avril.

Min des finances