Dans son discours lors de l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année en cours, le Président de l’Assemblée nationale n’est pas passé par quatre chemins pour exiger des associations et organisations qui soutiennent les idéologies du Président de la République Faustin Archange Touadéra un respect total à l’égard des institutions de la République.

Cette position fait suite aux multiples réactions de ces organisations contre la décision rendue par la Cour Constitutionnelle annulant le projet de la réécriture de la nouvelle Constitution.

Cette décision n’est pas du tout appréciée par  des initiateurs dudit projet. Plusieurs manifestations ont été organisées ces derniers temps devant cette haute cour de justice. Mais la deuxième personnalité du pays, le secrétaire général du parti au pouvoir  le Mouvement des Cœurs-Unis (MCU) n’a pas hésité de rappeler à l’ordre : « Les décisions de la Cour Constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucun recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics, à toutes les autorités administratives et juridictionnelles, et à toute personne physique ou morale », a martelé Simplice Mathieu Sarandji, président de l’Assemblée nationale centrafricaine.

« Tout texte déclaré inconstitutionnel est nul et de nul effet ; il ne peut être ni promulgué, ni appliqué. S’il est en vigueur, il est retiré de l’ordonnancement juridique », a déclaré le président de l’Assemblée nationale, citant l’article 106 tirets 2 de la Constitution du 30 mars 2016.

Des réactions n’ont pas tardés à tomber sur des réseaux sociaux. Les membres du Bloc des Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) ont quant à eux applaudit cette sortie officielle du président de l’Assemblée nationale mais de l’autre côté, c’est un sentiment de trahison. Sur sa page Facebook, Euloge Doctrouvé Koï, porte-parole de la Galaxie Nationale, une plateforme regroupant plusieurs organisations qui soutiennent le pouvoir, le pouvoir actuel n’a pas accepté cette position de Simplice Mathieu Sarandji. Il a souligné que cette session est consacrée sur le budget de la loi des finances et non pour se prononcer sur le sujet de la réécriture de la Constitution. 

Cette position témoigne à suffisance l’hypothèse selon laquelle la question de la réécriture de la  de la Constitution n’a pas été approuvée par tous les cadres du MCU.

Christian Steve SINGA