Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a assisté ce vendredi 29 janvier 2021 plus de 2000 déplacés des dernières violences survenues dans les périphéries de Bangui au village Liton, situé à 22 Km de Bangui axe Damara. Il s’agit de la première intervention de cette agence onusienne auprès de ces déplacés depuis la crise déclenchée mi-décembre 2020.

Ces déplacés sont venus de six villages occupés par les rebelles de la Coalition des Patriotes pour le changement (CPC) qui a lancé des offensives dans plusieurs villes ainsi que sur la capitale Bangui le 13 janvier dernier.

Yolande, une jeune femme de 24 ans, enceinte et déjà mère de quatre enfants n’a pas caché sa satisfaction après avoir reçue sa part. « Nous avons quitté notre village Zado pour nous retrouver dans cette condition. Ici, c’est difficile car nous n’avons pas accès à nos champs. Cette assistance du PAM est un soulagement pour nous. J’ai reçu du riz, du haricot, du sel, de l’huile ainsi que des biscuits », a-t-elle témoigné.

Cette assistance vient compléter la liste d’appui des particulier depuis l’installation de ses déplacés dans cette école. Aubin Wilikon, chef de Liton Mbaye 2 qui accueille ses déplacés salue cette intervention du PAM. « Il y avait eu des initiatives privées en faveur de ces déplacés. Ils avaient reçu quelques vivres y compris l’appui alimentaire de Mme Virginie Mbaikoua (NDLR : Ministre de l’action humanitaire et candidate à la députation dans cette circonscription). C’est la première fois qu’une organisation humanitaire viennent donner des vivres importants aux déplacés », a-t-il expliqué.

Pour cette autorité locale, plusieurs autres besoins sont recensés notamment les besoins en eau potable, les besoins en soins médicaux, en non-vivre notamment les kits de cuisine, les bâches, les habits et couvertures pour les enfants et les femmes enceintes. L’éducation des enfants est depuis cette attaque perturbée dans le secteur.

Wilfried Nkawambi, administrateur principal de politique de programme, chef de programme, cette assistance permettra aux déplacés de subvenir à leurs besoins pendant au moins 15 jours.  « Depuis que notre équipe a fait l’évaluation, ces familles sont là, il y a beaucoup des enfants, des femmes enceintes et nous n’avons pas voulu attendre la situation sécuritaire pour intervenir. Ces produits alimentaires vont aider à gérer la sécurité alimentaire dans ces ménages pour un moment en attendant les autres distributions des articles non alimentaires», a précisé Wilfried Nkawambi.

Plusieurs acteurs ont procédé à l’évaluation des besoins humanitaires sur ce site. Mais pour les déplacés, en plus de l’assistance humanitaire, le gouvernement devrait tout mettre en œuvre pour rétablir la sécurité dans les villages occupés par des groupes armés, afin de permettre la reprise des activités champêtres.

Fridolin Ngoulou