L’annonce de ces réalisations a été faite lors de son message à la nation relatif au nouvel An. Le Chef de l’État Faustin-Archange Touadera, conscient de la dégradation avancée des voies de communication, promet de mettre fin aux multiples souffrances de la population centrafricaine qui éprouvent des difficultés de se déplacer.

Des centrafricains qui sont à l’intérieur du pays ainsi qu’à Bangui éprouvent d’énormes difficultés pour se déplacer d’une région à une autre et ce, à cause des dégradations avancées des routes. L’une des causes du non développement de la RCA.

De Sibut en passant par Bambari pour atteindre Bangassou, c’est un véritable parcours du combattant.  Les usagers peuvent passer presque trois semaines pour arriver à leurs destinations. Une situation presque identique pour la route qui mène à Bouca.

Cette dégradation rend la tâche difficile parfois aux humanitaires et les casques bleus de la Minusca de voler au chevet des personnes qui sont dans des situations de précarité à l’intérieur du pays. Ces dégradations sont parfois à l’origine de la cherté des produits de première nécessité à l’intérieur du pays. Pas plus tard, la semaine dernière, la population de Sosso-Nakombo dans la Memberé-Kadeï et celle de Nola dans la Sangha-Mbaéré se sont plaints pour des raisons de pannes à répétition des bacs qui leurs permettent de  traverser la rive Kadeï.

Les routes sont impraticables dans presque tout le pays car depuis plusieurs décennies, le pays n’a plus connu des grands chantiers d’aménagement des routes et pistes rurales, même si quelques projets ont été réalisés sur le corridor principal et dans l’Ouham-Pende et grâce aussi aux travaux de haute intensité des mains d’œuvres (THIMO), financés par la Banque mondiale.

Alors que le peuple exprime régulièrement son ras-le-bol face aux dégradations avancées des routes dans le pays, le Président Touadera fait plusieurs annonces relatives aux travaux de reconstruction de routes dans le pays.

Au regard de ces situations, quelle est aujourd’hui la priorité des priorités?

La réponse à cette nébuleuse question a été donnée par le numéro un centrafricain qui dans son message à la Nation a souligné que des efforts seront faits dans cette année 2023 en vue de réhabiliter certains tronçons ici à Bangui ainsi qu’à l’intérieur du pays:

« Le bitumage de 50 Km de route à Bangui et de 500 Km de pistes rurales dans les Préfectures de l’Ouham et l’Ouham-Pende, je me réjouis du lancement des études du pont sur l’Oubangui ainsi que celles des routes Sibut-Grimari-Bambari, Sibut-Dekoa-Kaga-Bandoro, Baoro-Carnot-Gamboula, Bossembélé-Baoro et Mbaïki-Boda-Yaloké », a spécifié Faustin-Archange Touadera le Chef de l’État centrafricain.

Selon le président Centrafricain, le Gouvernement a publié le Dossier d’Appel d’Offres de deux lots du corridor 13 déjà acheté par 26 entreprises. « Nous avons, en perspective, le remplacement du bac de Bouca-Batangafo par un pont et la réhabilitation des routes de Damara-Bouca-Batangafo; Sibut-Bambari-Alindao-Kongbo, Bambari-Ippy-Bria ; Sibut-Kaga-Bandoro et la poursuite de la réhabilitation de la route Ndelé-Ouadda-Birao-Amdafock », a-t-il ajouté.

La réalisation de tous ces axes cités permettant de booster non seulement l’économie centrafricaine mais aussi de favoriser la libre circulation à Bangui ainsi qu’à l’intérieur du pays.

Déjà ici à Bangui, la capitale centrafricaine, plusieurs travaux ont été entamés.  C’est le  cas des axes qui mène du  lycée Gobongo jusqu’au croisement 4e et celui du rond-point Marabena et l’aéroport international Bangui Mpoko qui sont dans une dégradation très avancée ainsi plusieurs autres alors que l’axe principal Bangui-Bimbo reste dans un état de dégradation très avancée.

Soulignons que dans la loi des finances de l’année en cours, une somme de 3 milliards FCFA a été dégagée pour permettre au ministère des travaux publics de procéder aux réhabilitations et études de faisabilité des infrastructures routières en RCA.

Mais, l’inquiétude aujourd’hui c’est la lenteur dans la mise en œuvre de ces travaux et aussi les procédures de l’obtention des marchés publics. Plusieurs marchés ont été donnés aux proches du pouvoir sans les travaux ne soient réalisés et chaque année, le gouvernement ne fait qu’inscrire dans la loi des finances des fonds pour ces travaux. Une pratique très critiquée par les élus de la Nation et qui demandent sans suite des explications claires.                      Christian Steve SINGA