L’Association des Femmes pour la Culture et le Développement (AFCD) en partenariat avec l’ambassade de la France à Bangui a organisé le lundi 06 décembre 2021 au palais de la CEMAC à Bangui, une conférence en vue de la restitution de sa participation au « Génération-Egalité » entre l’homme et la femme, qui s’est tenu à Paris en France du 30 juin au 02 juillet 2021.

Cette rencontre avec les associations féminines vise effectivement à sensibiliser les femmes et les filles centrafricaines, afin de non seulement s’affirmer sur la scène nationale et internationale mais aussi d’afficher son identité culturelle et sociale.

En effet, d’une manière générale, la femme a été longtemps marginalisée et reléguée au dernier rang dans la société. Un constat qui est le même pour la femme centrafricaine. Cependant, le rôle que joue la femme dans la société n’est pas seulement celui de la maternité. La femme joue aussi le rôle de leadership. Elle est capable de toucher du doigt les vrais problèmes qui gangrènent la société. Elle a également le pouvoir  de porter sa voix sur la scène politique, économique et sociale.

Pour arriver à ce niveau, les femmes et les jeunes filles centrafricaines doivent coaliser leurs forces pour agir, de propulser les actions, et de réduire les inégalités entre les hommes et les femmes afin d’atteindre l’objectif 50/50 d’ici 2030. Sur le plan juridique, la Centrafrique a promulgué en 2017 une loi dite de parité Homme/Femme, où un quota de 35% est réservé aux femmes dans toutes les instances de prise des décisions.

Il y a plusieurs décennies, les femmes et les jeunes filles centrafricaines ont été victime des agressions sexuelles,  des viols etc. La valeur intrinsèque de la femme mère de nation a été piétinée. La femme qui est marginalisée a le sens de leadership et de gouverner.

C’est ainsi que dans son allocution de circonstance, la Ministre des Arts, de la Culture et du Tourisme, Vincente Jennifer Saraiva Yanzere  a rappelé qu’il est « nécessaire de reconnaitre le leadership et le dynamisme que les femmes centrafricaines ont manifesté durant les temps forts, et critiques à travers les actions, les médiations, de dénonciations pour mettre fin aux violences et crimes dont elles sont victimes. Les femmes centrafricaines restent toujours mobiliser, et elles sont impliquées dans les actions de reconstruction et du relèvement socioéconomique de Centrafrique ».

Aujourd’hui, les femmes centrafricaines mènent des actions en vue de ramener la paix, la cohésion sociale, le vivre ensemble et de la réconciliation nationale. Il est temps pour ces centrafricaines de lutter contre toutes formes de pratiques discriminatoires qui freinent son épanouissement. Pour ce faire, elles doivent ménager tous les efforts de prendre le sens de leadership, comme a soutenu la présidente de l’AFCD Rachel Mamba. « Les efforts consentis par les autorités, les partenaires au développement, et surtout les femmes elles-mêmes doivent conduire les femmes à jouer pleinement le rôle de leadership à travers les initiatives novatrices », a-t-elle déclaré.

Cette restitution du forum « Génération-Egalité » s’est déroulé en présence de l’ambassadeur de la France à Bangui Jean Marc Grosgurin, de la Vice-présidente du HCC Isabel Vackat, des responsables des associations féminines, de la société civile, des étudiants et des élèves de certains établissements de Bangui.

Créée en 2007,  l’AFCD lutte pour le renforcement des acquis des droits de la femme et surtout le leadership féminin. Elle montre la détermination pour l’épanouissement des femmes de la Centrafrique.

Wilfried Bouba