François Bozizé dont sa candidature a été invalidée par la Cour Constitutionnelle a officiellement soutenu Anicet Georges Dologuele. Mais, à la dernière phase, il ne soutient personne.

A la veille des élections, le président du parti Kwa Na Kwa (KNK) François Bozizé qui dispose d’une base électorale importante a, contre toute attente, lancé un appel à ses partisans de ne pas voter voire même à tous les centrafricains et de laisser Touadera seul devant les urnes.

Sur le terrain, cet appel semble être suivi. Dans l’Ouham où François Bozizé réside actuelle dans le chef-lieu Bossangoa, les électeurs ont manqué ce rendez-vous suite à la pression des groupes armés. Ces zones occupées par les rebelles et qui devaient être défavorables au président sortant Faustin Archange Touadera n’ont pas effectué finalement un vote sanction comme cela se tramait.

Cependant, plusieurs électeurs ont bravé l’insécurité, les menaces et intimidations pour voter massivement dans d’autres zones. Dans des centres de vote de Bangui et en provinces, des électeurs affirment « voter pour mettre fin à la rébellion de François Bozizé ».

A voire de près, le message du parti au pouvoir le Mouvement Cœurs-Unies (MCU) invitant les centrafricains à choisir la démocratie à la place de la prise de pouvoir par les armes semble aussi être entendu. Ce message est soutenu par certains leaders de l’opposition.

Le calcul politique entre le KNK et l’URCA d’Anicet Georges Dologuele vole à l’éclat selon certains observateurs car la base du KNK a souhaité respecté le mot d’ordre de François Bozizé et s’abstenir du vote.

A l’allure où vont les choses, Anicet Georges Dologuele voire Faustin Archange Touadera flotteraient les mains pour attendre le décompte des voix et la proclamation provisoire des résultats.

En attendant, la guerre doit se poursuivre contre les rebelles qui boycottent, emportent et brulent les bulletins de vote dans certaines villes.

Fridolin Ngoulou