L’Association Centrafricaine pour le Marketing Social (ACAMS) en partenariat avec le Frejes a ouvert ce vendredi 24 septembre ; les travaux des assises nationales des organisations de la jeunesse œuvrant dans le cadre de la santé  sexuelle et reproductive autours des enjeux du VIH/Sida parmi les jeunes.

La Centrafrique se caractérise par la jeunesse de sa population. La jeunesse représente 32% de la population générale.

La problématique de la santé des jeunes et des adolescents demeure l’une des préoccupations majeures pour la Centrafrique. Dans le domaine de la santé reproductive, des sensibilisations sont menées contre les maladies sexuellement transmissibles ainsi que les grossesses  précoces et non désirées.

En effet, la jeunesse centrafricaine s’expose le plus souvent au VIH sida et les infections sexuellement transmissibles. Selon une étude réalisée en février 2017 par le ministère de la jeunesse conjointement avec les partenaires à propos de l’analyse nationale sur la propagation du VIH sida, cette étude menée parmi les jeunes de 10 à 35 ans, relève que l’âge au premier rapport sexuel est de 15,9 ans chez les filles et de 17,7 ans chez les garçons.

Les jeunes adolescents ne contrôlent pas leurs sexualités.  Chaque  année,  la Centrafrique enregistre 10.000 nouvelles infections au VIH.

Dans son discours de circonstance, Dr Wilfried Sylvain Nambei, Ministre coordonnateur national du Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS) a précisé que : « de 2018 à 2019, une enquête mixte a été effectuée et le résultat de cette enquête révèle que 24% des femmes de 15 à 19 ans ont leur 1er rapport sexuel avant l’âge de 15 ans contre 1% des garçons». Ceci montre la gravité du VIH/Sida parmi les jeunes.

La jeunesse est le pilier d’une société. Elle doit mettre en place les habitudes et les modes de vie saines en lien avec la santé sexuelle et reproductive afin de lutter et de se protéger contre les IST et le VIH/Sida. Selon l’estimation de l’ONUSIDA  en 2020,  la prévalence du VIH/Sida chez les personnes âgées de 15 à 49 ans est de 3%.

Pour le Directeur Exécutif de l’ACAMS, Jacynth Edgard Wossongo ; « l’Association Centrafricaine pour le Marketing Social, dans le cadre de la mise en œuvre du projet de prévention du VIH/Sida en Afrique centrale le (PPSAC) entend respecter son engagement auprès de la population, par la disponibilité des préservatifs masculins et de communication pour le changement de comportement en faveur de jeunes de 15 à 24 ans. Ceci,  à travers les émissions 100% jeunes et aussi à travers le magazine et la paire éducation ».

Les jeunes sont les plus touchés par la pandémie, malgré les efforts du gouvernement et de ses partenaires, l’infection reste de type généralisé. Face à cette situation la prévention demeure la meilleure âme pour lutter  contre ce fléau.

Wilfried Bouba