Dans la foulée de la journée de panique à Bangui le mercredi 23 décembre 2020 suite à une fausse alerte d’entrée des rebelles dans la capitale, la réalisatrice et productrice Pascale Appora Gnekindy s’est vue arrêter devant le super marché Rayan à Bangui.
Alors que le centre-ville s’est vidé, les activités commençaient à reprendre suite au démenti d’une présence des rebelles dans la ville. Pascale Appora, devant le Super marché Rayan prenait quelques vues et vidéos à travers son téléphone.
Un véhicule de la police passe sans agir. Deux militaires de la garde présidentielle à bord d’une moto passent aussi et font un demi-tour pour venir interpeller la réalisatrice. « J’ai été arrêtée avant d’être conduite au Palais de la Renaissance. Là, j’avais peur en voyant la présence de plusieurs militaires. Certains m’ont menacé de viol et de mort», a-t-elle témoigné.
Du Palais de la Renaissance, elle a été conduite à la Section de Recherche et d’Investigation (SRI). « A la SRI, ces militaires de la garde présidentielle m’accusent de filmer devant le Palais de la Renaissance, donc, je serais espionne pour le compte des rebelles. J’ai permis qu’on fouille dans mon téléphone, heureusement que les images n’ont pas été supprimées. Après avoir parcouru les images dans mon téléphone, rien n’a été trouvé comme photos du Palais de la Renaissance. Le super marché Rayan se trouve à au moins un kilomètre du Palais de Renaissance », a expliqué la réalisatrice Pascale Appora.
Malgré qu’aucune preuve n’ait été trouvée, Pascale Appora passe néanmoins une nuit à la SRI dans des conditions difficiles, à même le sol.
C’est le lendemain le jeudi 24 décembre que Pascale Appora sera libérée car le dossier est vide. Elle reste déterminer à poursuivre le tournage sur la production des sables : un vendeur et un plongeur mais avec un peu de traumatisme de voir passer les hommes en arme.
Fridolin Ngoulou
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