Cette réaction intervient au lendemain de la mort des deux FACA à Markounda dans l’Ouham où les images des victimes circulaient sur les réseaux sociaux. Et c’est lors d’un point de presse hebdomadaire de cette institution le samedi 25 mars dernier que son porte-parole Albert Yaloké-Mokpem a décrié cette pratique. Il en a profité pour faire le point sur d’autres sujets de l’actualité nationale.

Albert Yaloké-Mokpem a évoqué la désignation du Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera comme président en exercice de la Communauté Economique Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), l’assassinat des 9 ressortissants chinois au village Chimbolo, l’enjeu des multiples attaques menées par les rebelles de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) ces derniers temps contre la position des FACA et la tenue prochaine des élections locales.

Le porte-parole de la Présidence de la République a vivement encouragé l’armée nationale qui selon lui, ne ménage aucun effort aujourd’hui au prix de sa vie pour protéger le territoire national et son peuple. « Nous ne devons pas être insensés aux efforts déployés sur le terrain », a martelé Albert Yaloké-Mokpem tout en condamnant avec fermeté la publication des images des soldats tombés sur les fronts sur les réseaux sociaux.

« Cela n’honore pas la République Centrafricaine, et ne rassure guère les parents des victimes », a-t-il déclaré.

Face à la recrudescence des violences par des groupes armés sur la population civile et la position des forces armées, Albert Yaloké-Mokpem a souligné que ces attaques n’ont pour but que de décourager les investisseurs à s’intéresser à la RCA et mettent les autorités du pays dos au mur.

Pour rassurer la population qui est dans la psychose à cause de ces événements douloureux, le porte-parole de la Présidence de la République a indiqué que des mesures drastiques seront prises pour ramener la quiétude dans le pays.

En ce qui concerne la présidence tournante de la CEMAC qui est aujourd’hui assurée par le numéro 1 centrafricain, c’est est une fierté nationale puisque depuis dix ans, le siège de cette institution sous régionale a été délocalisé à cause des violences armées. Les centrafricains se réjouissent du retour du siège de la Commission à Bangui, qui selon le porte-parole Albert Yaloké-Mokpem « équivaut au retour de la paix ».

Qu’est ce qui garantit la réussite des élections locales qui se pointent à l’horizon ?

Dans sa réponse, Albert Yaloké-Mokpem a précisé que la situation sécuritaire d’aujourd’hui et celle de 2020 n’est pas comparable : « Nos FACA sont déployées sur l’ensemble du territoire national et il y a un climat de confiance qui existe entre l’armée nationale et la population. L’autorité nationale des élections est à pied d’œuvre avec les partenaires pour que ces échéances qui n’ont pas eu lieu depuis plus de trente ans aujourd’hui puissent être organisées dans la quiétude ».

Il fustige par ailleurs la position des leaders de l’opposition démocratique tendant à ne pas prendre part à ces élections locales en brandissant des revendications politiciennes.

Christian Steve SINGA