Le vendredi 9 juin, plusieurs leaders des associations et comités de soutien au président Touadera se sont réunis dans une salle de conférence au complexe sportif 20 milles places pour faire des déclarations sur chaque actualité politique en lien au projet de changement de la constitution en  Centrafrique.

Une initiative d’Héritier Doneng, président des associations de soutien à Touadera qui réitère son engagement à soutenir le Président Faustin Archange Touadera dans les démarches du changement de la constitution par la convocation du corps électoral pour un référendum constitutionnel le 30 juillet prochain. Il appelle les centrafricains à une grande mobilisation pour une victoire écrasante lors de ces échéances.

Dans le cadre du référendum constitutionnel qui est l’actualité politique dominante en Centrafrique, les voix continuent de se lever. Pendant que d’autres s’opposent à la convocation du corps électoral par le président de la République pour le referendum constitutionnel le 30 juillet, certains se réjouissent et soutiennent vivement ce projet. C’est dans cette lignée que les plateformes et comités de soutien à Touadera dans sa conférence hebdomadaire de ce vendredi, adresse une déclaration à chaque parti ayant manifesté leurs mécontentements contre le projet de changement de la constitution et les appelle à un rendez-vous le 30 juillet pour être départagé par les urnes.

Héritier Doneng, président des plateformes et comité de soutien s’en explique : « Nous soutenons la convocation de ce corps électoral et sommes venus dire que la convocation de ce corps par le référendum cadre au contexte du droit. Aucune constitution au monde n’est placée au-dessus du peuple, c’est le peuple qui est au-dessus de la constitution. Car, il est précisé dans le préambule « voté par les centrafricains », et dans aucune constitution au monde, il dispose qu’une constitution ne doit pas être réécrite », soutient-il.

Entre-temps, la question de la Cour constitutionnelle émise par quelques conservateurs de la loi mère en Centrafrique a été discutée par ce dernier qui argumente pour sa part que le changement de la constitution centrafricaine reste et demeure irréprochable quant aux procédures enclenchées : « Nous avons retenu que le droit à le droit de forcing quand la jurisprudence dite est bâclée ou contrairement hors texte de loi. Vous allez voir qu’il y a plusieurs violations de texte de loi, c’est le cas par exemple des verdicts de  la Cour  constitutionnelle en septembre 2023 qui est contraire au texte de loi parce que la Cour Constitutionnelle est appelée à juger les actes constitutionnels et non la loi. Mais elle a jugé un décret qui est administratif et c’est contraire à la loi. Voilà pourquoi les centrafricains se sont levés dans les rues de Bangui pour demander au président de la République de convoquer un référendum constitutionnel pour mieux départager les conservateurs et les progressistes », arguait-il en encourageant  l’opposition à ne plus faire recours à la Cour Constitutionnelle.

Il appelle alors tous les progressistes à se lever pour aller démontrer par A+B leur volonté manifeste au changement de la constitution centrafricaine le 30 juillet prochain : « Nous allons voter par OUI ou par NON le référendum constitutionnel et que le meilleur gagne. C’est la démocratie ! Cette démocratie c’est de venir débattre. Nous sommes disposés pour la bataille par les urnes, nous sommes disposés pour la bataille démocratique mais nous sommes contre la guerre. Nous invitons nos compatriotes conservateurs à revenir sur le plateau et à se préparer pour le râche qui sera organisé pour voter par un OUI ou un NON », a-t- lancé.

Alors que l’opposition s’organise encore pour boycotter ce vote, le pouvoir occupe du terrain.

Belvia Espérance Refeïbona