Suite à un préavis de grève de huit jours déposé sur la table du gouvernement semaine dernière, la plateforme des enseignants du fondamental 1 et 2 rentrent ce mardi en grève. Oubangui Médias a sillonné quelques établissements scolaires publics où des élèves sont venus mais n’ont pas trouvé des enseignants.

Ces enseignements réclament du gouvernement l’harmonisation de leurs salaires et le rétablissement de certains de leurs qui sont suspendus par le ministère de la fonction publique lors du contrôle physique des fonctionnaires.

Dans une déclaration diffusée sur les ondes de la radio nationale, le ministre porte-parole du gouvernement, Dr Ghislain Serge Djorie a précisé que les autorités centrafricaines poursuivent des discussions avec les responsables des syndicats des enseignants et qu’il est surpris d’apprendre ce mot d’ordre de ces enseignants. Malgré ce discours du ministre Ghislain Serge Djorie, les portes de certaines écoles sont hermétiquement fermées. C’est le cas de l’école Gobongo filles et garçons où il n’y a que des enfants qui jouent dans la cour. Au lycée Gobongo, tous les élèves sont présents mais aucun enseignant ne s’est présenté.

Francisca, une élève en classe de terminale est venue mais son professeur de mathématiques n’est pas présent : « Chaque mardi, nous avons 2h de mathématiques avec notre prof, mais bizarrement ce matin il n’est pas venu. Cette grève risque de jouer sur nous qui préparons les examens cette année. Je demande au gouvernement de prendre en compte les revendications de nos enseignants afin qu’ils puissent reprendre l’enseignement».

Soulignons que c’est la deuxième fois consécutive dans ce mois de février que les enseignants du fondamental 1 et 2 montent en créneau contre les autorités du pays. Ils demandent l’intégration dans la fonction publique, l’augmentation de leurs salaires et des indemnités de craies.

Innocent Kérégué, coordonnateur de ladite organisation a souligné que ce mot d’ordre fait suite à la rupture de discussion entre l’organisation et le gouvernement. Et toujours selon lui, si le gouvernement centrafricain n’arrive pas à trouver une réponse aux différentes revendications des enseignants, cette grève va se poursuivre dans les jours à venir.

Cette grève intervient après celle du personnel de la santé qui réclame quant à eux le versement de leurs primes de Covid 19 et l’intégration de masse dans la fonction publique.

Christian Steve SINGA