L’Union Européenne appuie la société civile centrafricaine (OSC) dans la deuxième édition de la feuille de route sur l’engagement auquel elle fait face, les défis qui doivent être relevés et comment améliorer l’existence des OSC centrafricaines.  La tendance actuelle est de faire émerger les autres modèles par rapport à l’éventuelle concurrence qui peut exister entre les réseaux thématiques en RCA.

Faustin Dja Gba, consultant à l’Union Européenne s’en explique. « Aujourd’hui, on constate que les leaders utilisent les réseaux dès que les financements commencent à tomber. Ils mobilisent ces financements à leurs seuls actifs au lieu que ces ressources renforcent le tissu associatif. C’est ce qui créé des conflits et fragilise les réseaux », a-t-il constaté.

« L’Union Européenne en Centrafrique se propose que les réseaux thématiques ne doivent pas mobiliser les ressources. Et s’ils font, c’est au profit de leurs membres, pas du bureau de ces réseaux. Leurs roles c’est de rechercher des informations, des ressources, c’est de renforcer les capacités de leurs associations membres, faire de lobbying et plaidoyer », a précisé Faustin Dja Gba.

En effet, dans les analyses, les premiers responsables ne peuvent pas être impartiaux en ce qui concerne leurs propres structures, quand il s’agit de répartir les ressources nécessaires. Un mécanisme peut être mis en place, car on ne peut pas perdre de vue que les partenaires techniques et financiers dont l’Union Européenne ne veulent plus avoir plusieurs interlocuteurs mais ils veulent mettre beaucoup de ressources avec moins d’interlocuteurs.

Les OSC peuvent réussir à l’attente des partenaires, si elles ont des réseaux thématiques suffisamment formés pour répondre aux obligations contractuelles, techniques, financières vis-à-vis des partenaires. Ils doivent se mettre en consortium pour avoir un seul interlocuteur en face des partenaires mais aussi de l’État.

Fred Bokoma un membre de réseau des OSC donne son impression. « C’est enfin une bonne feuille de route pour l’effectivité des actions des organisations de la société civile centrafricaine. Nous attendons la concrétisation dans les faits pour cette nouvelle feuille de route liée aux enjeux du moment. L’expérience s’acquiert quand on est en activité. Les OSC ont la capacité déjà, mais il faut acquérir de l’expérience. Et elles s’acquièrent en faisant quelques choses aux côtés de ceux qui en ont plus. Donc, les OSC doivent travailler en consortium pour capter des gros financements de l’Union européenne. Les ONG internationales doivent cette fois-ci considérer les organisations nationales comme des partenaires et non comme des prestataires de services », a-t-il précisé.

A cet effet, suite aux résultats des analyses menées auprès des OSC, une proposition de stratégie d’engagement concomitamment avec une proposition de mécanisme de suivi/évaluation est mise en place. Cette stratégie concerne entre autres, la consolidation et l’opérationnalisation du                                                   cadre légal, le développement des systèmes de protection pour les OSC – Protection des       défenseurs de droits humains et des OSC actives dans le suivi et l’amélioration des politiques publiques.

Zarambaud Mamadou