L’énergie demeure l’un des éléments clés pour le développement de n’importe quel secteur d’activité. Cependant en République centrafricaine, l’électricité reste un luxe. Même si ces derniers temps, le gouvernement essaie d’améliorer la situation en renforçant le système depuis l’usine de Boali, Bangui n’arrive pas toujours à avoir l’électricité 24h/24.

Si la capitale n’est pas couverte totalement par l’Enerca, la situation est encore plus difficile pour les villes des provinces. C’est le cas de la ville de Bouar, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré. Bien que l’Enerca dispose d’un site à Bouar, ladite ville n’arrive pas à bénéficier de service de cette société qui est appelée à fournir de l’énergie aux centrafricain.

« Cela fait déjà quelques années que nous n’avons pas d’électricité. Bouar c’est l’une des grandes villes du pays mais nous ne comprenons pas pourquoi l’Enerca ne fonctionne plus. Ce qui nous dépasse est le fait que le personnel de l’Enerca est bel est bien dans la ville »s’est indigné Mahamat Ali, l’un des boutiquiers du quartier Haoussa à Bouar.

Etant donné que la ville de Bouar est non-loin de la frontière avec le Cameroun, la ville bénéficie des produits alimentaires congelés  qui nécessitent de l’énergie pour les garder en état. Heureusement que la population trouve des moyens personnels pour sauver la situation selon Bertrand qui dispose d’une cabine de téléchargement des sons et vidéos au centre-ville de Bouar : «  Nous avons des groupes électrogène  et les panneaux solaires qui nous permettent de recharger les batteries des téléphones et de protéger les aliments congelés consommables ».

Le manque d’électricité a créé un climat d’insécurité la nuit surtout dans le secteur du centre-ville de Bouar : « Si vous passer la nuit derrière les boutiques qui sont au centre-ville, vous trouverez des bandits qui fument des chanvres et qui pourraient vous braquer. Le risque est grand car cela met la vie de la population en danger », a souligner Stéphane.

A en croire la population, le groupe électrogène qui permet à l’Enerca de Bouar de fonctionner est tombé en panne depuis quelques années et cela n’est pas encore réparé. Par conséquent, la ville est dans le noir. Pour ce faire, il s’avère nécessaire que l’Enerca dépêche une équipe technique surplace pour résoudre le problème.

Brice Ledoux Saramalet