Dans les rues de Berberati dans la Nana-Mambéré, plusieurs personnes interviewées par Oubangui Médias ont salué la présence des Forces Armées Centrafricaines (FACA), de la Police, de la Gendarmerie et des forces alliées russes.

La situation sécuritaire semblait être très compliquée entre décembre 2020 et janvier 2021 à Berberati et ses périphéries. Même si les éléments de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) n’ont pas investi cette ville, les périphéries de cette grande ville de l’ouest ont été secouées par les incursions des rebelles de la CPC.

Le renforcement du dispositif sécuritaire dans la ville et ses environs rassure plus d’un à Berberati. « Nous sommes rassurés par la présence de nos FACA appuyées par des forces alliées. Maintenant, nous pouvons circuler librement, surtout nous de la communauté musulmane où, à un moment donné, cela a été très difficile pour nous », a témoigné Adamou, un jeune commerçant à Berberati.

Même son de cloche pour les conducteurs de taxi moto. « Vraiment, cette présence nous permet maintenant de circuler de Berberati à Kentzo car, cela n’a pas été facile. Si ce n’était pas le couvre-feu, nous pouvons voyager librement la nuit sans nous inquiéter », a fait observer Parfait, un jeune conducteur de taxi-moto.

Si nombreux ont observé un retour à la paix, d’autres restent prudents. « Nous voulons à ce que cette présence soit durable. Les soldats FACA éprouvent des soucis sur le terrain. Certains nous ont dit que depuis quatre mois, ils n’ont pas perçu leurs salaires et n’ont même pas reçu les produits alimentaires mobilisés à Bangui », a rapporté un jeune proche des FACA.

Pour ce jeune, les FACA ont multiplié des barrières sur l’axe Gamboula à cause de la menace des rebelles, mais « s’ils ne sont pas bien traités, d’ici demain, ils pourront retourner contre nous les passants », a-t-il prévenu.

Tout au long de l’axe Bangui-Baoro-Carnot-Berberati, la présence des FACA et des forces de la police et de la gendarmerie est visible et rassure les usagers de cette route qui peuvent circuler la nuit avant les heures de couvre-feu.

Fridolin Ngoulou