Dans la cadre du Projet d’Appui au Développement d’Apprentissage (PADA) initié par l’Agence Centrafricaine pour la Formation Professionnelle et de l’Emploi (ACFPE) afin de former les jeunes de 16 à 22 ans, les apprenants ont reçu le mercredi 9 novembre leurs certificats de fin de formation à Bangui. La cérémonie officielle a eu lieu en présence de la représentante de l’Agence Française de Développement (AFD) Alice Moret, du Directeur Général de l’ACFPE Aimé Mbombo-Moussa, du représentant du ministre du travail et de certains représentants des organisations internationales et nationales. À la même occasion, l’ACFPE organise une journée porte-ouverte du mercredi 9 de 8h à 17h au vendredi 11 novembre 2022.
Dans le cadre de sa mission de déploiement de formation professionnelle auprès du public le plus vulnérable, un partenariat avec l’Agence Française de Développement a été noué et a donné jour au PADA. Ce projet vise la formation de plusieurs centaines de jeunes sur 30 métiers déployés dans toutes les villes où l’ACFPE dispose une agence et également vise l’expérimentation d’une modalité de formation inédite dans le pays qu’ils ont dénommé ce projet « apprentissage par les compétences et par alternance ».
Cette formation regroupe les jeunes des 09 arrondissements de Bangui ainsi que ceux de Bimbo et de Begoua et, est basée sur 14 différents métiers. Le projet a pour finalité de favoriser le développement économique et social en RCA en contribuant à l’amélioration professionnelle des jeunes déscolarisés.
Le représentant du ministre de travail montre l’importance de cette activité : « Je suis convaincu que la formation professionnelle par apprentissage a un rôle fondamental à jouer dans notre contexte pour offrir une seconde chance aux nombreux jeunes sortis du système scolaire trop tôt et sans diplôme , les intégrer sur le marché du travail grâce à des formations courtes, permettant à l’apprenti de se professionnaliser rapidement pour contribuer au développement économique du pays ».
L’ACFPE a la particularité unique dans toute l’Afrique d’être à la fois un service public d’emploi et un fonds de formation professionnelle. Ce qui lui confère une grande agilité de mise en œuvre de ses activités.
Le Directeur Général de l’ACFPE Aimé Mbombo-Moussa revient sur la journée porte-ouverte: « Nous avons organisé les journées porte-ouverte pour vous montrer ce que nos apprentis ont pu apprendre durant leur formation et donc les placer au cœur de l’évènement mais aussi leur permettre de connaitre les options dont ils disposent suite à leur formation. En effet, un autre enjeu que nous souhaitons affronter est celui de l’insertion post-formation. A tous les jeunes qui sont passés par le PADA, nous proposons d’aller recueillir des informations auprès de nos agents pour se faire accompagner soit à la recherche d’emploi soit à la création d’entreprise ».
Sur 20.000 candidats qui se sont présentés pour une disponibilité de 600 places, 592 jeunes répondant aux critères d’intégration du programme ont été sélectionnés et 409 d’entre eux sont allés jusqu’à la fin de la formation. Cela représente un taux de réussite d’environ 70%.
Notons que l’ACFPE a été créée en 1999, suite à la fusion de l’office national de la main-œuvre (OMNO) et de l’organisation nationale interprofessionnelle de formation et de perfectionnement (ONIFOP). Elle est placée sous la triple tutelle technique du ministère en charge du travail, du ministère des finances et du contrôle général du secteur parapublic, rattaché à la Primature.
Dorcas Bangui Yabanga
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