Au lendemain de l’annonce de la révision ou encore de la modification de la Constitution, il ne se passe pas un seul jour que l’on assiste à des messages de haine, appel à la violence etc…, par certaines organisations proches du pouvoir de Bangui et de l’opposition.

Cette situation remet en cause les valeurs démocratiques et constitue une grave menace contre la paix et l’unité nationale tant recherchées par les centrafricains.

Au-delà de la lutte contre la corruption, il faut préciser que le strict respect de ces valeurs républicaines apparaissent comme une condition capitale pour les partenaires techniques et financiers comme le Fonds monétaire international FMI et la Banque mondiale d’attribuer des aides ou financer des projets de développement d’un pays sous développé.

Au regard de la vulnérabilité de ce pays qui est la RCA, un pays qui a connu des multiples crises militaro-politiques, découlant de la mauvaise gestion des choses publiques par des politiques centrafricains, la nécessité aujourd’hui c’est de lutter contre ces multiples violations de droit de l’Homme et mettre fin au système de gouvernance qui est reposé sur l’autoritarisme. Ce climat n’attire pas non seulement des investisseurs étrangers d’œuvrer pour l’économie centrafricaine mais ceci constitue une entrave contre la liberté d’expression qui est l’une des principes majeur de la démocratie.

La Banque mondiale, dans un communiqué de presse du 5 mai 2022, l’ancien représentant résident Han Fraeters a souligné que la faiblesse de la gouvernance constitue un défi pour la croissance durable de la RCA qui selon toujours ce rapport est classée 154e sur les 180 pays pour l’indice de corruption dans le pays. L’apport des organisations internationales est aujourd’hui inestimable pour le relèvement économique de ce pays qui a tant souffert.

Plusieurs projets dans des différents domaines ont été initiés et soutenus par la Banque mondiale et l’Union Européenne. C’est le cas par exemple d’un financement de plus de 30 millions de dollars au profit du gouvernement centrafricain le 5 mai dernier, en vue de soutenir les efforts nécessaires d’une gouvernance numérique du secteur public.

Plusieurs autres partenaires de la RCA font l’objet systématique des attaques et désinformations dans les médias et en lieu public. Cette pratique est un véritable blocus et un stimulant pour la division. Le pays cherche la réconciliation avec ses fils et ceux qui ont trouvé mieux de résider sur son sol. Cette réconciliation ne doit pas être entravée par les actions subversives à travers les discours de haine et la désinformation.

La RCA est comme un enfant qui fait des efforts pour se tenir debout économiquement en vue de subvenir aux besoins de sa population qui a tant souffert des crises militaro-politiques. L’idéal est pour les autorités de prendre leurs responsabilités de garantir la quiétude et le strict respect de droit de l’Homme. Ces discours de haine et les appels à la violence ne contribuent pas à la stabilité et le vivre ensemble entre les filles et fils de ce pays.

Christian-Stève Singa