Le village Bokounou est situé à 40 Km de Bangui sur l’axe M’baiki. Une partie de sa population est composée des minorités AKA estimée à plus de deux cent habitants qui ne vivent que de la cueillette. Cette population déplore les conditions de vie difficile.

Selon le constat de l’Oubangui Médias, ces minorités habitent dans des maisons en pailles dans la brousse. On y trouve aucune école, ni un centre de santé et ni un point d’eau. Les habitants locaux ne consomment que l’eau de brousse avec des conséquences indésirables. Pour Jacques Bouko, un Aka père de trois enfants, tout se passe comme si les autorités du pays les ont abandonnés. « Ils attendent seulement le jour des campagnes  électorales pour venir solliciter nos soufrages. Mais là, nous vivons difficilement et cela préoccupe personne », a-t-il expliqué.

Martine Boualo a quant à elle ajouté qu’ils vivent dans la brousse à la merci de tous les dangers surtout les intempéries en cette saison pluvieuse. « Nous avons enregistré plusieurs dégâts matériels à cause d’inondation de ces derniers temps mais personne ne nous vient en aide parce que nous sommes des gens de la forêt et c’est normal pour nos autorités », a-t-elle fustigé.

Certains d’entre eux que nous avons rencontrés précisent que des morts sont parfois enregistrées pendant l’accouchement  car ils habitent à plus de cinq Kilomètres d’un centre de santé. Amina Bayaka en classe de CM1 a abandonné les études primaires à cause de la distance. « Je quitte la maison à 5h00 pour arriver à 8h00 à l’école Bossongo Centrapalm. C’est long et je ne peux pas supporter et j’ai abandonné pour les travaux champêtres ».

L’autre problème qui se pose avec acquitté reste la parcelle qu’ils occupent appartenant à un particulier qui leur a exigé de lui verser cent mille francs CFA pour occuper définitivement les lieux.  « Nous avons déjà avancé quarante mille et si les personnes de bonne volonté pouvaient  nous aider à payer la totalité. Sinon, nous serons chassés d’ici » a lancé un autre  avant d’exhorter le gouvernement à leur construire une école, un centre de santé et un point d’eau pour leur permettre de bien vivre.

Le peuple Aka des régions proches de Bangui éprouve un sérieux problème car les forêts disparaissent à cause d’exploitation industrielle. Plusieurs d’entre eux ont été chassés par des sociétés d’exploitation forestière. Cette population tente de cohabiter avec les autres, en créant de fois des villages proches des habitations des non AKA où elle sert de mains d’œuvres dans l’agriculture et autres travaux domestiques.

Judes Romain Koualet depuis Village Bokounou